Lapyda'u (ou Lap'dahou)
En langue sacrée, le nom s’orthographie lapyda'u, mais nombreux sont les ra qui utilisent la forme fautive “lap'dahou”.
Descriptif
Le lapyda'u est un animal courtaud et massif, dont l'échine arrive à peu près à la taille d'un ra. Il a un pelage court, blanc rayé de noir. Ou noir rayé de blanc, les avis sont partagés1).
Ses pattes avant, très puissantes, le propulse à vive allure. C'est un animal ayant une grande force de traction, et mis à profit par les ra pour cette particularité depuis des éons. Robuste, infatigable, c'est l'animal de trait par excellence des caravanes marchandes.
Biotope
Originaire des Monts de Givre à l'origine, où on trouve encore son cousin sauvage qui est bien plus laineux, le lapyda'u a été acclimaté à la plupart des biotopes du Khanat.
Il supporte assez bien tous les climats, mais il a besoin de boire en grande quantité tous les jours, ce qui freine son utilisation dans les régions désertiques.
La version sauvage des Monts de Givre, le lapyda'u laineux, ne se trouve que dans les Monts de Givre et ne supporte pas les climats chauds sans un rasage régulier. Sa laine est brune en été, blanche et noire l'hiver ; il perd de grandes touffes aux intersaisons, tandis que le lainage plus léger de l'été pousse, ou celui plus douillet de l'hiver.
Régime alimentaire
Le lapyda'u est strictement herbivore, se nourrissant de fourrage et de petits buissons, fouissant aussi la terre pour croquer certaines racines.
Prédateurs
Courant vite, un lapyda'u seul esquive souvent ceux qui lui veulent du mal. Il est tout de même la proie de la plupart des carnivores de grande taille, car un lapyda'u nourrit bien.
Reproduction, vie sociale
Dans la nature, les lapyda'u forment un nid pour mettre bas, formé par le sol qu'elles fouissent en partie, puis recouvrent de feuilles et de branchages, avant de se glisser dessous, protégées et au chaud.
Une lapyda'u (sauvage ou domestique) donne naissance à 5-6 petits par portée, avec deux portées possibles par an. Les petits tètent leurs mère durant 8 jeftu, puis passent à une alimentation mixte avant d'être complètement sevrés.
À l'état sauvage, les lapyda'u vivent en hardes matrilinéaire, avec 2 à 5 femelles et les petits de l'année d'un côté, et des mâles solitaires par ailleurs, ne fréquentant les hardes qu'au moment du rut ou de façon épisodique. Au bout d'un an ou deux, les jeunes mâles quittent généralement leur harde d'origine.
Les lapyda'u sont des animaux assez simples, de bonne compagnie.
Domestication
Les lapyda'u sont principalement élevés comme animaux de trait. Leur très grande puissance et leur résistante, ainsi que leur docilité, permet d'atteler plusieurs animaux et de tirer ainsi des carrioles assez volumineuses. Il n'est pas rare de croiser des “xavyly”2), autrement dit des “6 lapyda'u”, attelage courant sur Culno, tirant à toute allure des carrioles chargées de centaines de kilos de marchandise.
La chair des lapyda'u est aussi consommée, bien que certains réprouvent le fait de se nourrir d'un animal qui rend service par ailleurs. Leur peau est tannée et sert à faire divers articles de cuir.
Le lait de lapyda'u est utilisé pour boire tel quel et pour confectionner des petits fromages ; sauf si on leur enlève les petits, les mères donnent peu de lait en plus pour qu'il soit utilisé en grande quantité, cela reste donc une production assez anecdotique.