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Ophidra

L'Ophidra est une Ra ovipare originaire de la région d'Itsmir. Cette espèce se caractérise par son apparence reptilienne. La reproduction des Ophidra est parthénogénétique, gynogénétique ou hybridogénétique (avec l'espèce ovipare Quetzara). L'Ophidra voit le jour pubère après une longue période d'incubation.

Description physique

Les ophidra adultes mesurent entre 1m60 et 2m30, la norme tournant autour de deux mètres. Leur morphologie est peu propice au stockage de graisse et la plupart semblent musclées par rapport aux autres races.

Leur crâne et leur cou est parsemé de divers protubérances, parfois taxé de crêtes, ainsi que d'écailles carénées. Leurs formes et leurs couleurs varient énormément d'un individu à l'autre.

Leur face est plate, avec des écailles très larges (en plaques) jusqu'au dessus du nez, dont les narines sont peu visibles et peuvent s'obturer (sous l'eau par exemple). Elles ont juste à côté des fossettes sensorielles, qui leur confèrent une bonne perception des échanges thermiques à courte distance. Leur bouche est très large, presque au niveau du menton, et garnie de petites dents pointues. Les sourires ophidra ont tendance à mettre mal à l'aise les tcara et ucikara.

Elles ont de larges yeux en amande, de couleurs variées, avec la pupille fendue.

Leurs écailles sont généralement dans des tons bruns, gris et noirs, avec des marques naturelles plus colorées sur certaines. Ces marques sont extrêmement variées, et les ophidra les amplifient à travers un art leur permettant de colorer les écailles. Ces colorations ne durent qu'à la mue suivante, qui est l'occasion de tester d'autres messages à travers ses écailles. Les dessins sont parfois uniquement esthétiques, mais ils ont aussi souvent un sens mystique.

Les ophidra sont poïkilothermes, ce qui leur permet de se nourrir moins que les ra homéothermes, d'avoir une plus grande puissance musculaire, mais aussi une moindre endurance. Les froids importants les rendent léthargiques. Elles sont au mieux de leur forme lorsque la température est aux alentours de 30°C et survivent sans trop de peine à des températures comprises entre 18°C et 45°C, à condition que les changements de températures ne soient pas trop brutaux. En dehors de ces plages, leur sécurité peut être mise en danger.

Dans les régions où les températures leurs conviennent, les ophidra ont tendance à être peu vêtues, afin de faciliter les échanges thermiques avec le milieu ambiant. À l'inverse, celles qui décident de voyager s'équipent généralement d'une combinaison intégrale, qui va réguler leur température et leur hygrométrie, indépendant des conditions extérieures. Les armures de la Légion assument ce rôle d'une façon quasiment parfaite, ce qui fait que les ophidra avides de découvrir le Khanat s'engagent souvent dans la Légion.

Mue

Les ophidra muent une ou deux fois par an. Quelques semaines avant la mue, leurs écailles deviennent ternes, pâles, et les ophidras sont moins actifs, parfois d'humeur versatile. Certaines parties se déchirent rapidement (les mains, les pieds, certaines protubérances du crâne), d'autres vont s'enlever en grands lambeaux (les bras, jambes, le torse…). La mue renouvelle leurs écailles, qui scintillent après leur mue. Le processus de la mue s'accompagne de divers rituels sociaux auxquels les étrangers ne sont pas conviés : se débarrasser de son ancienne peau est considéré comme une pratique intime, réservée aux proches. Afin de faciliter le décollement de l'exuvie, les ophidra fréquentent assidûment les bains à cette période, où elles se passent sur le corps diverses huiles et pratiquent des massages entre elles.

Dans certains cas, les mues peuvent être moins nombreuses, ou au contrainte plus fréquentes. Cela est généralement lié à des conditions climatiques : une atmosphère trop chaude et humide favorise le renouvellement rapide de la peau des ophidra, tandis que des conditions trop sèches ou trop froides perturbent leur cycle et le ralentisse. Pour ces raisons, les ophidra sont peu nombreux à voyager, préférant les conditions constantes de certaines régions, comme à Ozraya. Les perturbations des mues peuvent aussi être liées à certaines affections de peau, comme les mycoses.

Reproduction

Le Matriarcat Ophidra

Établis dans les cavernes immergées qui entourent le lac Itsmir, les Ophidra forment une société matriarcale sédentaire menée par des Sibylles Sevo'a depuis la cité d'Ozraya.

Lors de l’Éon de la Fondation, les Créateurs découvrirent Ozraya et nouèrent une alliance avec le Matriarcat Ophidra dans le but de fonder le Khanat. Cette alliance prit fin subitement lorsque les Brumes envahirent Ozraya, forçant les Ophidra à en sceller les accès. Les relations entre le Matriarcat Ophidra et le Khanat ne reprirent leur cours que bien plus tard, lors de l’Éon des Brumes.

Désormais membre du Khanat, le Matriarcat Ophidra dispense aux impériaux la connaissance du Resni (“signe du reptile” en langue sacrée) qui leur permet de déplacer leur corps physique, éveillé ou non, d'un point à un autre du Khanat par le pouvoir onirique d'invocation de l'ascendant mythique Waagal.

La culture Ophidra

La connaissance de soi

Jalonné par de fréquents rituels basés sur l'absorption d'une décoction de Farespa, le cheminement d'une Ophidra doit la mener à se connaître elle-même. Loin d'établir un savoir académique, les Ophidra sont passés maîtres en matière d'initiation par l'expérience. L'être en présence, au centre de leurs préoccupations, leur a permis d'éloigner la peur de l'oubli à l'aide de mantras sibyllins leur permettant de centrer leur identité sur leur expérience dans l'immédiateté.

La neutralité de genre et la sexualité

Bien que matriarcale, cette société ne met pas en avant la différence de genre dans les relations entre individus. Les Ophidra nouent des relations intimes sans égard pour le genre. Le désir sensuel n'est pas conditionné par cette variable. Le chemin de la connaissance passe par l'expérience de relations profondes, souvent charnelles. Les fantasmes populaires des Ucikara qui transparaissent dans d'anciens récits, comme la Chute d'Ozraya, dépeignent un “nid ophidra” totalement imaginaire où s’entremêleraient lascivement les créatures reptiliennes. Cette croyance a longtemps fait d'Itsmir un lieu tabou pour les Ucikara qui imaginaient les sombres secrets de la déchéance d'un peuple légendaire qu'ils croyaient disparu.

Le matriarcat prend du sens dans le fait que certaines tâches sont dévolues aux mâles ou aux femelles de façon exclusive. Les décisions concernant l'ensemble de la communauté (aspects “politiques”) se font dans la Chambre des Mères, qui comme son nom l'indique est réservé aux membres ayant pondu au moins un œuf.

Le cycle de vie

La ponte est célébrée comme une manifestation du pouvoir onirique de l'ascendant mythique Waagal et un don à tout le groupe. La mort est perçue par les Ophidra comme une transition vers un nouveau cycle. Chaque mourante participe à une cérémonie à la couveuse au cours de laquelle elle adresse son expérience de vie, sous forme de mantras sibyllins, à un œuf qui lui est désigné par une vision.

Chez les ophidra, il n'y a pas d'enfance : chaque individu voit le jour pubère après une longue période d'incubation. Les individus à naître dépendent du groupe pour leur protection. Tous les œufs sont défendus par le collectif. Il n'y a ni filiation, ni fratrie au sens traditionnel.

Artisanat Ophidra et commerce

La monnaie locale d'Itsmir est une variété rare de tourbe : la tourbe obsidienne. Elle est utilisée notamment par les Sibylles pour réaliser des œuvres inspirées du monde du rêve. Elle est également le composant principal des miroirs obsidiens édifiés par le Zug Cpires.

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