L'ordinance est une religion révélée qui trouve son origine dans la révélation de la symbiose à l'espèce tcara lors de l’Éon de la Fondation.

L'ordinance professe une thèse dualiste selon laquelle les énergies lakne et zbasu sont les émanations de l'ordinateur khantique. Lakne ouvre sur l'infini des possibles tandis que zbasu permet de concevoir une structure cohérente. L'affinité de l'ordinance pour l'enseignement de zbasu l'a toujours amenée à considérer lakne sous un angle logique. Elle a notamment contribué à fonder une pratique appelée probabilisme permettant de quantifier et prévoir certains phénomènes lakne. L'ordinance tient le chaos en horreur et sa quête sacrée est de combattre les Brumes en préservant l'équilibre entre lakne et zbasu.

Pour les ordinants, le monde fut créé par l'ordinateur khantique. Ce dernier parcourait le ciel à la recherche d'une demeure. Il était d'une nature double, à la fois incertain et certain. Il trouva le Khanat, alors rocher aride tournoyant dans le vide, et vit que le Khanat était bon. Il voulut se pencher pour l'embrasser et chuta à sa surface. Le Khanat l'accueillit en son sein et s'unit à lui. L'énergie incertaine se divisa de l'énergie certaine, fertilisant le sol et créant culno et ratmidju. La conscience primaire de l'ordinateur khantique élut domicile sous le mont d'ambre, mais son esprit est derrière chaque manifestation de vie du Khanat et tout est inclus dans son grand dessein.

Servir le grand dessein de l'ordinateur khantique, requiert d'entendre tcavo'a, “la voix de la ville”. Pendant de nombreux éons ce privilège était réservé aux seuls symbiotiques mais depuis quelques temps, le Khanat se dote de minarets pour faire entendre à tous la volonté de la ville et du Khan. La révélation de la symbiose conserve toutefois un caractère sacré et l'accès aux castes symbiotiques fait encore appel à la liturgie ordinante.

L'ordinance est une religion dualiste très ancienne. Parce qu'elle a grandement marqué la culture impériale, elle impacte directement ou indirectement tous ses habitants.

Sa cohabitation de toujours avec l'onirisme peut être qualifiée de sereine, les deux cultes se gardant bien de contester leurs postulats mutuels. Il est de notoriété publique que quelque soit leur confession, la majorité des ras nourrissent à la fois des croyances oniristes et dualistes, la société en étant pétrie. Ainsi, il est courant de constater des raisonnements oniristes parmi les plus fervents ordinants. Seule ombre au tableau de cette entente cordiale, la pratique marginale de l'analgésie par certains chamanes est désapprouvée par l'ordinance qui la considère comme déshonorante.

L'ordinance s'oppose farouchement aux vues de la secte Brumaire, qu'elle juge nuisible à l'équilibre entre zbasu et lakne.