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Les cristaux de pouvoir : krili

Les cristaux constituent tout un pan de la culture des ra de Ratmidju. Que ce soient des minéraux trouvés naturellement ou qu'ils aient été améliorés par différentes techniques, une grande quantité de la technologie Zbasu est basée sur leur usage.

La technologie krili

Lors de l'Éon de la Fondation, les ra qui travaillaient sous la surface se sont aperçus qu'ils pouvaient stocker de l'énergie ou des informations dans certains minéraux, qu'ils nommèrent krili. Ils s'employèrent à déterminer les différents types les plus adaptés aux différents usages. Ils définirent également les manipulations les plus efficaces, sur chacun des types, pour en améliorer les caractéristiques. Très vite, ils catégorisèrent les krili à l'aide de leurs couleurs, et les nommèrent avec un préfixe k (pour krili, cristal en langue sacrée) :

  • k-xu'e : cristaux rouges ;
  • k-zi'u : cristaux améthyste ;
  • k-xe'i : cristaux noirs ;
  • k-pel : cristaux jaunes ;
  • k-ri'o : cristaux verts ;
  • k-lab : cristaux blancs ;
  • k-bla : cristaux bleus ;

Ils définirent également des qualités (numérotées de 1 à 5). Selon la pureté du krili, il était plus ou moins apte à remplir sa tâche.

Utilisations

Tous les krili peuvent restituer l'énergie qu'ils ont stocké sous différentes formes. Néanmoins, chaque couleur présente des affinités avec certains types de restitution, et est donc préférentiellement utilisée pour divers usages. Dans tous les cas, un krili déchargé (cf. le paragraphe sur la charge des krili) ne sert plus à grand chose, à part pour faire joli.

Les krili rouges sont généralement associés au mouvement ou à la force : leur usage est très varié, de la propulsion des véhicules au fonctionnement de diverses machines et automates, en passant par les boucliers de la Légion ou les armes à énergie.

Les krili améthyste sont plus efficaces pour restituer de la chaleur. Ils sont très utilisés pour chauffer les habitations ou faire fonctionner les fours des cuisines, par exemple, mais aussi pour refroidir les entrepôts d'un certain nombre de kagnivo spécialisés dans le commerce. Dans ce dernier cas, l'association complexe de krili nécessaire à la transformation de chaleur en zbasu pour pouvoir charger les krili implique des installations de taille et de poids conséquentes : aucune solution individuelle efficace n'a encore pu être développée.

Les krili noirs sont quant à eux utiliser pour la restitution de lumière. Historiquement, la lumière produite a souvent été diffusée à travers des supports ran, donc bleus, mais rien n'empêche (et nombre de cultures ne s'en privent pas) de restituer la lumière sous d'autres couleurs.

Revoir si les ra sont nyctalopes, si oui dans quelles conditions, et sinon prévoir qu'ils aient toujours des krili (de préférence noirs) sur eux pour pouvoir s'éclairer à ratmidju.

Les krili blancs sont particulièrement adaptés au stockage de l'information et à la communication. On en trouve donc dans les kom, à plus grande échelle dans les minarets, et bien sûr dans toutes les interfaces des machines. À la différence des autres formes d'énergie, l'information ne se décharge pas facilement : les krili blancs ont donc tendance à saturer au bout d'un moment, et sont alors utilisés uniquement à des fins de consultation. Néanmoins, et dans certains environnements (cf. plus bas), des déchargements anarchiques et incontrôlés peuvent intervenir, rendant inutilisable tout ou partie du contenu.

Les krili bleus, jaunes et verts ne sont quasi jamais utilisés seuls, car il permettent de modifier le comportement de décharge des autres krili.

Ainsi, les krili bleus servent à focaliser ou stabiliser l'énergie (quelle qu'elle soit) sur une zone donnée. Ils permettent par exemple de projeter la puissance de stabilité des krili rouges pour en faire les dalles des chemins de force. Ils peuvent aussi focaliser la chaleur des krili améthystes dans un four, ou la diffuser dans un rayonnement doux à l'intérieur de tout un logement. Réduits en poudre, ils renforcent le pouvoir conducteur du ran (cf. ci-dessous). La similitude de couleur n'est d'ailleurs sans doute pas fortuite, bien qu'aucune étude n'ait permis de préciser le lien entre ran et k-bla.

Les krili jaunes sont des catalyseurs : associés à des krili d'autres couleurs dans des organisations plus ou moins complexes, ils en renforcent la puissance de façon bien supérieure à ce que donnerait une simple juxtaposition de krili d'une seule couleur. Ils sont également plus faciles à charger que la plupart des autres krili. Leur usage permet donc d'augmenter la puissance et/ou la durée d'utilisation d'un ou plusieurs autres krili. Les organisations les plus complexes tendent cependant à être instables à partir d'une certaine taille : sans un MaJ de haut niveau à proximité, leur usage est dangereux, et on ne les rencontre donc que dans les profondeurs de la Krypte.

Enfin, les krili verts sont des inhibiteurs : l'énergie qu'ils contiennent annule celle que les autres krili libèrent. Leur utilisation principale réside dans des dispositifs de sécurité, en particulier pour éviter les interférences des krili auxquels on fait traverser un miroir d'obsidienne. Un autre usage, bien moins répandu et connu, se situe dans la prison.

L'esthétique krili

Très rapidement, les krili servirent à s'éclairer, se chauffer, donnèrent des armes. Les objets usuels pour les habitants de ratmidju arboraient donc un aspect anguleux, cristallin, dérivé de ces cristaux si utiles. Il leur semblait en outre que la technologie krili, basée sur l'énergie zbasu, était plus efficace lorsqu'elle était canalisée dans des formes de ce type. Ils en vinrent donc à adopter un style vestimentaire, architectural, inspiré de cela. Tout n'était que structure, angles, facettes…

La révolution ran

Lors de Éon de la Technocratie, les Créateurs qui travaillaient sur la vie articielle firent une découverte sensationnelle : il était possible de manipuler un type de matériau souterrain, qu'ils nommaient ran, pour acheminer de l'énergie zbasu. Son grand avantage résidait dans sa flexibilité et ses usages multiples : on pouvait en faire des étoffes, des câbles… Cela révolutionna la vision technologique des Créateurs et certains s'insurgèrent contre cette évolution qu'ils estimaient contre-nature. Ils étaient les plus radicaux, les plus conservateurs des Créateurs, nostalgiques de l'Éon de l'Hégémonie. Néanmoins, la technologie ran vint compléter les krili et permit, entre autre, la création d'interfaces neuronales. L'usage intensif des connecteurs souples ran entre les cristaux krili, qui acheminent l'énergie zbasu sous forme d'une lumière bleue, marqua tellement cet Éon qu'on l'appela parfois l'Éon bleu.

Formation et culture des krili

Les krili se trouvent à l'état naturel dans les cavernes habitées par les krilcak. Les cristaux se développent dans les cocons abandonnés, jusqu'à les remplir. Suivant la position des cocons, l'ouverture laissée par les larves en les quittant, les énergies des lieux, les variétés de krilcak ayant tissé le cocon, les krili seront plus ou moins bien formés, de qualité et couleurs variées.

Les ra ont identifié depuis longtemps le mécanisme de formation des krili, et on trouve dans l'infrA de nombreuses fermes à krili. La culture est lente et demande un certain art : il s'agit de favoriser certaines espèces de krilcak, de placer les cocons aux bons endroits, d'aider les insectes à sortir afin d'avoir une ouverture de la bonne forme, puis d'attendre patiemment que les krili cristallisent.

La théorie est que l'énergie zbasu circule dans les cocons et s'y cristallise peu à peu. Au fil des ans, le cristal pousse jusqu'à remplir tout le cocon. Lorsque ce dernier est plein, on considère que le krili est pleinement achevé ; il est alors dépouillé de son enveloppe de soie, poli et raffiné. Pour savoir si un krili est complet, les ramasseurs utilisent un diapason qu'ils posent sur le krili. La façon dont le son résonne leur permet de deviner s'il reste un vide. Le test n'est cependant pas réalisé souvent, car si le krili n'est pas entier, la vibration peut perturber sa formation. Il intervient généralement trois ans après ce qu'on considère comme le temps nécessaire pour finir de former le krili.

Il faut une dizaine d'année pour obtenir un krili brut complet. Mais les conditions pour la cristallisation peuvent être perturbées par mille problèmes, et le taux de réussite est de un pour mille dans les meilleures exploitations. À l'état naturel, la formation de krili complets est extrêmement rare, mais comme les krilcak sont innombrables, les exploratrices des cavernes les moins fréquentées peuvent avoir la chance d'en trouver un ou deux.

Les échecs forment des cristaux malformés, voire pas de cristaux du tout.

Raffinage et valorisation des rebuts

Les krili malformés sont réduits en poudre et utilisés dans divers usages. Bien qu'ils n'aient pas le pouvoir des cristaux complets, ils en gardent certaines propriétés ; ainsi la poudre de k-bla garde la propriété de focaliser l'énergie (même si le focus est bien moins concentré) et est donc utilisée dans le traitement des câbles ran. On récolte aussi certains krili immatures pour faire ces poudres. La poudre de ces cristaux est appelée pu'ekrilicfi1).

Un krili complet ne doit contenir aucune impureté et aucun vide. Bruts et débarrassés de leur cocon, les krili semblent dépolis. La surface externe est plus tendre que l'interne : plus zbasu se trouve entourée de krili, plus elle se renforce.

La taille des krili demande une grande maîtrise. Il faut suivre les lignes de fracture afin d'en sublimer la forme, et un geste maladroit peut briser le krili en deux. Chaque morceau reste cependant utilisable, même si la puissance des deux fragments réunis n'égalera pas celle que pouvait donner le krili entier. Même les fragments les plus minuscules d'un krili qui a achevé sa formation possèdent un certain pouvoir et une utilité leur est toujours trouvée. Les plus petits sont réduits en poudre et servent comme additifs aux pu'ekrilicfi.

Théorie de l'influence du Rêve

Les oniristes professent que la cristallisation de zbasu dans les restes de cocons des krilcak est liée au Rêve. Il s'agirait plus précisément des rêves qui n'ont pas pu prendre forme dans le Khanat, et qui se cristallisent. Ou au contraire des rêves ayant été accomplis. Les différences de couleur et de qualité seraient alors intrinsèquement liées aux rêves des ra.

Ces théories sont discutées, mais “au cas où”, il est interdit de dormir dans les champs de krili ou à proximité.

Chargement et déchargement des krili

Les krili permettent de stocker et restituer de l'énergie zbasu sous diverses formes (cf. plus haut, les différents usages des krili en fonction de leur couleur). Un krili brut est généralement chargé en énergie zbasu, mais la charge naturelle peut être assez faible.

Tout ra raisonnablement maître de lui-même peut charger un krili par la méditation ou des formes de concentration semblables à celles utilisées dans la manipulation de zbasu. Cette méthode a l'avantage d'être toujours accessible (du moins, si le ra a la possibilité de méditer), mais présente l'inconvénient d'être à la fois lente et peu efficace. Les krili chargés ainsi sont rarement remplis au-delà de la moitié de leur capacité (voire moins pour les plus gros krili), à l'exception des krili chargés en information : dans ce cas, le chargement par un ra est la méthode la plus efficace.

La méthode la plus simple pour obtenir un krili chargé est de s'adresser à la Krypte, qui en fournit en grand nombre et de qualité très correcte, à des prix raisonnables. Mais pas partout. Mieux vaut donc anticiper, ou repérer à l'avance les revendeurs officiels (ou non-officiels, mais attention au prix dans ce cas).

La dernière solution est donc de s'adresser à l'un des kagnivo qui contrôlent ce qu'on appelle improprement les mines de zbasu. Ces installations sont en effet situées sur le passage de flux zbasu importants et en concentrent une partie dans divers krili. L'installation étant coûteuse à implanter et entretenir, cette méthode n'est généralement utilisée que pour charger des krili de grande pureté et grande contenance, et qui sont donc vendus à des prix assez élevés. Par le passé, certains kagnivo ont pu être tentés de réserver leur production à leurs alliés politiques, mais cette pratique est contraire au Code de l'Honneur.

Une fois stockée, l'énergie est généralement stable tant qu'elle est dans le krili, mais demande à être contrôlée dans sa restitution. De mauvaises manipulations, particulièrement dans un environnement très lakne, peuvent engendrer une instabilité qui peut mener à la création de mini-fenra. C'est la raison pour laquelle les ra prudentes appliqueront les dispositifs de sécurité sur tous leurs krili avant de traverser un miroir d'Obsidienne ou de trop s'approcher des Brumes. Heureusement, dans la plupart des cas, utiliser des krili en zone lakne n'est pas spécialement dangereux tant que les mécanismes utilisant l'énergie sont simples et en bon état. Il arrive que les cristaux se déchargent plus vite, que les mécanismes se grippent et qu'il soit impossible d'utiliser l'énergie du krili, ou qu'ils grillent parfois un appareil un peu complexe, mais c'est rarement plus grave. Ces instabilités touchent plus les gros cristaux que les petits, ce qui explique que les kom fonctionnent quasiment partout (leur krili d'énergie n'est pas très gros et ils consomment très peu).

Théorie des fenra

Le professeur Gepe'eskuik a émit la théorie qu'un stock suffisamment important de krili déchargés à côté d'une fenra pouvait peut-être apaiser cette dernière, l'énergie zbasu étant attiré dans les krili et le flux retrouvant son calme. Jusqu'ici, les expérimentations n'ont pas permis de résorber une fenra importante en utilisant uniquement cette méthode, mais la théorie semble fonctionner pour garder sous contrôle des zones de fenra récurrentes : quand les krili explosent, c'est que la fenra ne va pas tarder.

1)
“Poussière de krili défectueux.”
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fr/krili.txt · Dernière modification : 2021/12/03 19:18 de 127.0.0.1

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