(Djohn's Constantine Draw.)

Les brabracrida, appelées aussi Baleines des Brumes sont un des nombreux mystères du Khanat. On voit parfois passer leur masse gigantesque dans le ciel, aux confins du Monde. Énormes masses flottantes couvertes de végétation, parfois reliées à deux ou trois, elles dérivent, poussées par le vent.

Elles apparaissent en bordure de la Mer des Brumes, visiblement sous le sol (et sous les Brumes même). Elles gonflent au fil des ans avant de commencer à décoller du sol peu à peu, emmenant avec elles les arbres, les cailloux et tout ce qui était à leur surface. Les racines et la végétation les amarrent un temps, avant de décoller pour de bon.

Les savantes font de nombreuses suppositions sur la nature et l'origine des brabracrida, mais leur lieu d'apparition rend les observations compliquées. La théorie actuelle considère qu'il s'agit d'une sorte de mycélium, qui va décomposer les matières mortes et retenir les gaz issus de la fermentation, jusqu'à décoller, ce qui suppose que ce gaz soit très particulier et en grande quantité vu les masses soulevées. Les brabracrida en vol emportant tout un écosystème, elles s'alimentent au fur et à mesure de leur vie.

Certaines ont aussi déclaré que les brabracrida étaient des sortes d'animaux, observant le Khanat du ciel, d'où leur nom de baleine ou crida¹⁾.

Une brabracrida peut mettre un temps infini à passer de l'état souterrain à celui d'objet en vol. Aucune ra ne prétend avoir pu observer l'ensemble du phénomène sur la même brabracrida en une vie ; toutes les suppositions viennent de l’observation des diverses formations qui semblent être à des stades différents.

La plupart des brabracrida disparaissent au-dessus de la mer des songes ; certaines prétendent qu'elles volent des années, repassant parfois au-dessus des mêmes zones.

Du fait qu'elles apparaissent dans les Brumes, la végétation et la faune qui les couvre est parfois très étrange. On conseille aux ra prudentes de se tenir éloignées de toute brabracrida qui n'a pas été sécurisée et de signaler si l'une d'elles s'échoue sur terre ou dans la mer.