Le système économique du Khanat est assez complexe.

Les banques peuvent être de deux sortes : publiques et privées. Dans les deux cas, la réglementation qui les entourent est très stricte, afin de ne jamais porter préjudice à la Première Loi du Khanat. En effet, sans régulation, les intérêts financiers peuvent mener à une société déséquilibrée et oubliant les valeurs les plus importantes.

Le rôle des banques est de faciliter les échanges monétaires au sein du Khanat. À ce titre, elles ont plusieurs activités :

• Bureau de change, afin de changer les monnaies locales entre elles ou contre des din ;
• Stockage de valeurs, entre autre sous forme de monnaie matérielle (pour les ra qui préfèrent laisser leur petite monnaie trop abondante dans un coffre sécurisé) ;
• Régulation de l'équilibre monétaire (réservé en principe aux banques publiques) ;

Elles peuvent aussi engager leurs fonds propres dans des opérations de crédit, mais ces dernières sont extrêmement encadrés et ne permettent en aucun cas aux banques de faire du bénéfice : il s'agit uniquement de fluidifier la circulation monétaire. L'aspect le plus important est que le seul taux accepté est un taux à 0%. Cela veut dire que les emprunteuses doivent rembourser toute la somme prêtée au terme d'un certain temps¹⁾, mais n'auront pas un din de plus à rembourser. Seul les particuliers peuvent “prêter” et demander à être remboursés plus suivant le temps écoulé, et ces pratiques sont généralement mal vues…

La Banque Centrale est l'organisme général ayant en charge de gérer la masse monétaire totale du Khanat. L'unité de compte est le din. C'est une unité dématérialisée, stockée dans les krilis de la Banque Centrale et demandant un kom relié au réseau pour pouvoir être échangée.

La production des din est directement reliée au nombre de citoyennes actives²⁾ dans le Khanat et équipées d'un kom. Chaque jour, le kom envoie un signal à la Banque Centrale pour certifier que la personne est bien présente : le nombre total de ces signaux donne, à la suite d'un calcul pas si complexe, une masse monétaire créé pour le jour même et répartie de façon égale sur les comptes de toutes les ras actives. Cette somme est appelée “Don Universel” (abrégé DU).

Cette méthode de création souffre de quelques limitations : les ra perdues dans les Brumes, en attente de Revif, hors zone de couverture des minarets ou n'ayant pas de Kom (ou un kom non relié à son matricule) ne génère ni ne reçoit de DU. Mais la génération totale suffit généralement largement à gérer les échanges.

La banque centrale valide aussi tous les échanges monétaires en din (d'où la nécessité d'avoir du réseau pour les faire). Elle a aussi une activité annexe de bourse, c'est à dire que les marchands de tout le Khanat peuvent envoyer le prix de leurs marchandises à la Banque centrale, qui les publie et les met à jour quotidiennement.

Les banques régionales sont avant tout des coffres-forts, servant à stocker et échanger les monnaies locales.

C'est généralement aussi dans leurs entrepôts que sont stockés les choses de valeurs, dans des coffres pour les particuliers et les entreprises.

Les banques régionales sont publiques et reliées à la Banque Centrale, n'importe quel ra peut s'y rendre pour ouvrir un compte et ainsi toucher son DU journalier.

C'est aussi dans ces banques régionales que les monnaies locales sont frappées et validées.

Dans certaines zones, des privés peuvent décider de gérer des banques, avec un pouvoir quasiment équivalent à celui des banques régionales (stockage de valeurs, change des monnaies), mais elles doivent se plier au taux de change din/monnaies locales imposé par la Banque Centrale, et ne permettent pas de gérer un compte ouvert auprès de la Banque centrale.

L'entreprise semble avoir peu d'intérêt, mais dans les zones les plus reculées, elles peuvent devenir un enjeu stratégique en tant que réserve monétaire.