Le trafal est un très lointain cousin du murbaz. Comme lui, il a un pelage doux et soyeux, et c'est un mammifère quadrupède à longues oreilles. Il est cependant beaucoup plus petit, et il est taillé pour la course.

C'est probablement l'une des créatures les plus rapides qui existe. Il a un excellent odorat et une ouïe exceptionnelle, et c'est un bon nyctalope, mais les lumières vives le gêne. C'est un animal nocturne, qu'on croise parfois à l'aube et au crépuscule.

C'est un animal terrestre, il ne sais pas grimper aux arbres et nage très mal.

On le trouve des Monts de Givre aux Plaines d'Astharie. Il n'aime pas les chaleurs excessives et l'humidité. Il préfère aussi les lieux chargés en énergie lakne et on en trouve rarement à ratmidju.

C'est un carnivore qui se nourrit de nombreuses vermines : mumut, scoui, na'urs, dismacu, melcipni et même, dans certains cas, les petits des pendo et des fonadidpa.

Il ne présente aucun danger pour les ra, en dehors de méchantes morsures si on essaie de l'attraper.

Les pendo ne dédaignent pas de croquer des trafal. Les deux espèces se retrouvent souvent sur les mêmes territoires et entrent en conflit sur la nourriture. Les trafal sont plus petits que les pendo adultes, mais plus gros que les bébés pendo.

Les pendo les chassent en les coinçant dans leurs terriers ou en les rabattant dans des pièges. En terrain dégagé, les trafal distancent rapidement les pendo.

Un proverbe dit même “s'entendre comme pendo et trafal”, pour désigner un rapport conflictuel duquel les participants ne peuvent pas sortir, étant dans une interdépendance certaine.

D'autres carnivores peuvent chasser le trafal, à condition de le surprendre avant qu'il prenne la fuite.

Les trafal sont solitaires. S'ils peuvent creuser des tunnels, ils préfèrent généralement s'installer dans des endroits déjà prêts : ancienne tanière de ses victimes, réseau de galerie habité par les générations précédentes, trous dans les murs des maisons de Culno…

Ils dorment le jour dans leurs nids souterrains. Ils sont parfois plusieurs à habiter le même réseau de galeries, mais ne dorment pas ensemble et communiquent peu entre eux, en dehors de la saison de la reproduction.

Les femelles peuvent mettre bas 3 à 4 petits deux fois par an. Ils seront sevrés au bout de quelques jeftus, se nourrissant alors des proies que leur mère leur amène. Avant la portée suivante, ils sont autonomes.

Les ra qui aiment manger de la viande les chassent avec des pièges posés sur leur lieux de passage. La peau permet donne des petites pièces de fourrure très chaude.

Il est aussi possible de domestiquer en partie les trafals. En échange d'une place confortable et sécurisée, les trafal chassent les vermines des exploitations. Certains se montrent même câlins, mais on n'est jamais à l'abri d'un coup de dent parce qu'on n'a pas câliné “comme il faut”. De façon moins contraignante, leur installer des abris ici et là favorise leur installation.

Les sens exacerbés du trafal sont parfois mis à profit comme système d'alerte, leur agitation servant de repère, ou pour repérer les problèmes dans l'environnement (comme des artefacts dans les énergies zbasu/lakne).