Le murbaz est un animal quadrupède, avec de longues oreilles pendantes et un groin. Ses pattes avant se terminent pas des pattes préhensiles. Sa fourrure peut être unie, ou bien présenter des tâches ou des rayures.

En été, les murbaz sauvages ont des couleurs allant d'un brun sombre à un ton presque doré. L'hiver, leur robe change et passe à des tons blancs avec tâches noires.

Les murbaz domestiques ont des pelages plus variées, la sélection aillant éliminé la nécessité d'un camouflage.

L'encolure d'un murbaz arrive au genou d'un ra (animal de taille moyenne).

Les murbaz se trouvent surtout dans les Monts de Givres. Ils se font des sortes de terriers en rassemblant des feuilles mortes, qu'ils amènent parfois dans une anfractuosité naturelle ou bien qu'ils recouvrent de branches. Ils n'hibernent pas.

Les murbaz fonctionnent en harde (entre 5 et 30 individus) qui se répartissent sur un large territoire. Ils se réunissent pour dormir, mais durant leur période d'activité chacun des membres de la harde fait preuve d'autonomie et peut s'éloigner énormément des autres.

Le murbaz est omnivore. Il mange des graines, des fruits, des champignons, des charognes ; il lui arrive de chasser de petits rongeurs et de dévaster les nids qui sont à terre.

Leur fourrure est appréciée pour sa douceur et sa capacité à retenir la chaleur ; leur chair est goûteuse, quoi qu'un peu forte dans le cas des animaux ayant plus de deux ans.

La chasse au murbaz est un sport apprécié, car la bestiole court vite, entend arriver les chasseurs de loin et ne se laisse pas avoir facilement ; les ra moins sportifs se contentent de pièges.

Le murbaz a été domestiqué, on trouve donc de petits élevages, fournissant viande et fourrures aux familles Ucikara. L'odorat particulièrement sensible du murbaz est aussi mis à contribution pour chercher les gens pris dans les avalanches, ou de façon plus triviale pour trouver les champignons (il faut alors être plus rapide que le murbaz et les ramasser avant qu'il ne les avale).

Dans certaines vallées, on organise des courses de murbaz.

Le murbaz s'est fait une réputation avec son appétit sexuel démesuré. Il y a bien sûr une part de fantasme de la part des ra face à la fréquence des rapports et l'énergie que déploie ces bestioles. La sexualité des murbaz est en fait un acte social, visant à réduire le niveau de stress des individus, et se pratique indifféremment à l'initiative des mâles et des femelles, avec énormément de variété.

Dans le langage courant, on traite souvent de “murbaz” les gens qui semblent obsédés par la sexualité, ou bien qui n'ont que faire des convenances et se comportent avec un naturel un peu trop agressif (“manger comme un murbaz”, “se vautrer comme un murbaz dans ses feuilles”, etc).