Vaste sujet couvrant des pratiques infiniment variées… Cet article a uniquement pour but de fournir les informations de base et tout public. Pour certaines pratiques très spécifiques, consultez des spécialistes.
Si la sexualité avait probablement un but de reproduction avant que les ra ne rêvent, elle n'a plus autant d'intérêt sur ce plan depuis : en rêvant, les ra deviennent quasi-immortelles et leur natalité est bien plus basse que chez les espèces animales. Le sexe est donc surtout un bon moyen de se faire plaisir, chose que nombre de ra apprécient.
Les différentes races de ra ne sont pas conformées de la même façon au niveau des organes sexuels (pour celles qui en ont). Si certaines races sont directement compatibles entre elles, comme pour les tcara et les ucikara, pour d'autres, partager une intimité sur ce plan demande une certaine adaptation, voire de faire preuve de créativité.
Tcara et ucikara sont sexuées : ces espèces présentent des femelles et des mâles, les premières se caractérisant par une vulve et un vagin, et les seconds par un pénis et des bourses. Les femelles présentent souvent des mamelles plus développées que celles des mâles : ce n'est cependant pas systématique, et certaines autrices ne les considèrent donc pas comme un caractère sexuel secondaire.
Les runzatra étant synthétiques, elles ont la capacité, plus que les autres espèces, de choisir les caractères sexuels qui leur conviennent le mieux. Ce choix nécessite quand même des modifications corporelles complexes et ne se font donc pas forcément souvent. La plupart des runzatra sont neutres, ne voyant aucun intérêt aux frottements lascifs, mais certaines sont aussi mâle, femelle ou un mélange des deux. La possibilité pour elles de choisir la forme “d'organes sexuels” leur permet de rejoindre assez facilement les ébats de la plupart des espèces.
En tant qu'espèce végétale, les spadzura sont toutes du même sexe, considéré comme “neutre”. Les spadzuras sont des êtres étranges sur bien des points et peu de ra peuvent prétendre les comprendre. Parler de sexualité à propos d'elles a autant de sens que d'en parler à propos des arbres : c'est trop loin des pratiques des autres ras pour être vraiment entendable, bien que beaucoup d'histoires plus ou moins réalistes circulent sur une ra qui connaîtrait une ra qui connaîtrait une ra qui aurait eu des rapports avec une spadzura.
Les quetzara présentent un dimorphisme sexuel marqué entre femelles et mâles au niveau du plumage : les femmes ont un plumage plus sobre et discret, les mâles sont flamboyants. Les caractéristiques sexuelles primaires, par contre, sont pratiquement identiques, les deux sexes étant équipés d'un cloaque.
Les quetzara semblent prendre autant de plaisir si ce n'est plus dans les démonstrations précédant l'acte sexuel que dans l'acte lui-même : sérénades, danses et autres sont vivement appréciées par cette espèce très kinesthésique.
Les ophidra sont, dans leur grande majorité, des femelles. Elles se caractérisent par des hémiclitoris, alors que les mâles présentent des hémipénis.
Culturellement et malgré de grandes différences dans le choix et le nombre des partenaires suivant les contrées, les castes et les tribus, un certain nombre de points se retrouvent dans l'immense majorité des relations :
Certains contrats d'association peuvent inclure une clause sur des relations sexuelles exclusives (pas d'autre partenaire que celui/ceux identifiés dans le contrat, quel que soit leur nombre et leur identité). Ce cas est plus fréquent parmi les ra concluant un contrat en vue de devenir parents, et au moins pour la durée de l'éducation des jeunes. Une certaine exclusivité est aussi encouragée dans certaines tribus ou clans. Ce n'est cependant pas la norme partout, loin s'en faut.
Un manquement à un tel contrat d'exclusivité est l'un des rares cas où les relations sexuelles sortent du domaine du privé : dans ce cas, et comme dans toute forfaiture, la ra qui aurait trahi ses engagements perd beaucoup en Honneur, et peut même avoir à en répondre en justice.
Les relations, sexuelles ou autres, avec une concurrente commerciale ou une opposante politique peuvent être mal perçues par les partenaires, commerciales ou politiques, des ra impliquées. Il s'agit cependant de considérations internes aux kagni concernées, et cela se règle donc au sein de ces associations, et en accord avec leur propre règlement.
Outre les aspects reproductifs (et lorsque la volonté de Rêver une nouvelle ra est présente), l'acte sexuel bien mené procure du plaisir à ses actrices. Et c'est d'ailleurs la principale raison avancée par ses pratiquantes dans toutes les études sur le sujet.
Une conséquence moins fréquemment évoquée, car plus rarement rencontrée, est la capacité de Rêver ensemble. En effet, si la fusion des corps et la compatibilité des esprits est suffisante, le sexe peut ouvrir la porte du Monde des Rêves, et plus particulièrement sur des portions particulièrement accueillantes. Lorsque des ra parviennent à cet état, elles ont naturellement tendance à favoriser des relations pérennes (même si pas forcément exclusives).
Dans une dimension moindre, les différentes formes de séduction ou approches comportent souvent une phase permettant de déterminer si l'autre (ou les autres) a une chance d'être compatible. Cette phase peut être plus ou moins explicite, voire consciente, mais son résultat explique en grande partie pourquoi des ra qui pourraient être attirées sur certains aspects de leur personnalité ne franchissent jamais le pas.
En dehors de quelques extrémistes étranges, tout le monde dans le Khanat s'accorde à décorréler le genre du sexe. On peut être homme, femme, un peu des deux, rien de tout ça et toute autre déclinaison indépendamment de la conformation de ses organes sexuels. Les mutations induites par les Brumes tendent néanmoins, sur le long terme, à permettre aux ra d'accorder leurs organes génitaux avec leur genre (le changement de sexe à proprement parler est plus ou moins facile en fonction de sa race d'origine).
Néanmoins, et bien que le Khanat garantisse les mêmes droits à toutes les ra, de nombreuses sociétés tendent à favoriser soit un sexe, soit un genre, pour certaines fonctions ou activités. Ainsi, les ophidra sont un Matriarcat. Les chasseurs N'Shali N'Bhali peuvent être mâles ou femelles (bien que la pression sociale favorise les mâles pour la chasse), mais doivent arborer les attributs du genre masculin.
Ce paragraphe, plus encore que les précédents, méritera d'être revu, discuté, et complété. Voire déplacé dans son propre article. Mais pas ce soir. — Lyne 2019/05/13 23:48