(Proposition : couper la page en trois. Age (en années), « Stades de développement » ou « Maturité » (physique), et « Majorité » ou « Citoyenneté » ou un truc correspondant à la matérialisation de la capacité à prendre des décisions réfléchies et en assumer les conséquences)

(Age)

L'âge d'une ra peut se définir de trois façons différentes, selon les ra et leur culture. :

• depuis la naissance biologique, lorsque la ra ou ses proches peuvent en donner la date précise ;
• depuis la date où la ra a été retrouvée, si elle est une des nombreuses Oublieuses qui ne se rappellent pas de leur vie précédente ;
• depuis une date fixée par la ra, qu'elle considère comme une “naissance”. Ce cas-là n'est pas le plus courant ; on le rencontre en général chez les shamans Ophidra qui lors de leurs rites accèdent à une “nouvelle existence” (selon elles).

En dehors de quelques tribus de culno ayant des traditions baroques, l'âge se donne en années khanatiennes.

Il n’y a pas nécessairement de lien entre l’âge et le stade de développement d’une ra, d’autant plus que les Oublieuses tendent à sortir des Brumes à un stade de développement physique proche de celui de l’adulte ou de l’adolescent. Néanmoins, au sein d’une espèce ou d’une culture données, certaines corrélations sont considérées comme « normales », en-dehors desquelles il peut être nécessaire de s’interroger sur l’équilibre ou les raisons de la ra concernée.

C’est le premier stade du développement pour la plupart des ra issues de la reproduction sexuée (ucikara, tcara, ophidra et quetzara). Il est difficile de savoir si les spadzura passent par une telle étape, leur reproduction par bouturage se produisant dans la terre. Quant au runzatra, certaines chercheuses considèrent que le pré-assemblage d’une nouvelle ra pourrait correspondre à cette phase, mais c’est sans doute une dérive ethnocentriste¹⁾.

Cette phase commence avec la conception et s’achève avec la naissance (pour l’embryon des tcara et ucikara) ou l’éclosion (pour l’œuf des ophidra et quetzara). Toute tentative de sortir la future ra de son enveloppe protectrice (le ventre de sa mère ou son œuf) de façon anticipée conduit au décès sans revif.

Bien que le contact direct (visuel en particulier) ne soit pas possible à ce stade, il est prouvé que la ra en devenir peut percevoir certaines formes de communication. En particulier, les quetzara chantent pour leurs œufs, permettant aux jeunes d’éclore avec un certain nombre de notions déjà acquises.

C’est le premier stade de développement de toutes les ra issues d’une naissance (les mêmes que ci-dessous, et par opposition également avec les Oublieuses).

À ce stade, la ra est incapable de subvenir seule à ses besoins les plus élémentaires et dépend totalement du soutien de son entourage pour se nourrir, se déplacer, maintenir son hygiène corporelle, etc.

Indépendamment de phénomènes marginaux, cette période tend à avoir une durée à peu près constante au sein d’une espèce donnée :

• moins de quelques heures pour la jeune quetzara,
• (à déterminer pour les ophidra),
• quelques mois à un an pour les tcara et ucikara,
• il est possible que la phase de croissance de la « bouture » des spadzura puisse être rapprochée de ce stade.

Les runzatra ne passent, normalement, pas par cette étape. Ou alors, cela fait partie du processus de fabrication et n’est donc pas partagé avec les autres ra.

Les enfants sont souvent joueurs, avec une maîtrise plus ou moins incomplète de leur corps et des capacités de concentration relativement limitées par rapport à l’adulte.

De rares Oublieuses sont des enfants, mais ce stade est généralement celui qui suit l’étape du nourrisson.

Les enfants sont considérées comme trop immatures pour prendre des décisions importantes ou faire des travaux complexes ; cette dichotomie (d'un côté, ne rien pouvoir décider, et de l'autre, ne pas avoir de responsabilités) fait que la durée de cette phase est très variable suivant les individus et les espèces : de 2 ou 3 ans à plus d'une dizaine d'années en général. Le passage au stade suivant se fait habituellement lorsque la ra souhaite accéder à plus de responsabilités et de choix dans sa vie. Les ra qui restent plusieurs décennies à cette phase sont souvent considérées comme infantiles, et tendent à susciter l'exaspération des ra plus matures ; on trouve cependant un certain nombre de ra enfants ayant plus de 200 ans.

Certaines autrices ajoutent une étape entre le nourrisson et l’enfant, considérant que les petits enfants sont encore moins capables de concentration, plus enclines au jeu, et avec une maladresse plus importante dans la proprioception que les enfants. La transition étant graduelle entre les différents états, ce découpage a ses partisanes et ses détractrices. D’autant plus que rares sont les ra qui restent longtemps à ce stade très limité.

Il s’agit également d’une phase de transition, cette fois entre l’enfant et la jeune ou l’adulte.

Dans cette phase, la ra ne dépend plus de la protection des ra plus matures et cherche à se forger elle-même son destin. Pour beaucoup de ra, la première expérience de revif se situe à cette période, la recherche du chemin à emprunter menant souvent à faire de belles bêtises. C’est également la phase à partir de laquelle les runzatra sortent des complexes de fabrication, et par convention celle à laquelle les spadzura se détachent de leur parent. Les revifs spontanés étant ce qu’ils sont, on trouve davantage d’adolescentes parmi les Oublieuses que d’enfants.

La fin de l'adolescence est marquée par la puberté.

Bien que conservant quelques caractères juvéniles, en particulier sur le plan du développement musculaire, une jeune est une ra pubère et parfaitement capable de prendre ses responsabilités, de s'engager dans la légion, bref de mener la vie qu'elle souhaite. Certains postes seront cependant difficilement accessibles à des jeunes, considérées comme encore trop peu matures.

Cette phase peut durer éternellement, sans que cela ne choque personne.

Les adultes ne laissent rien paraître de l'enfant ou de l’Oublieuse qu'elles ont pu être. Globalement raisonnables, réfléchies, sûres de ce qu'elles sont et de ce qu'elles veulent, capable d'anticiper, de se concentrer et donc de devenir des expertes dans les domaines qu'elles choisissent, les adultes représentent la majorité des ra du Khanat, toutes espèces confondues.

L’entrée dans l’âge de la “vieillesse” est généralement marquée par divers signes de dégradation physique : apparition de multiples rides (tcara / ucikara), ternissement des écailles (ophidra), plumes plus flasques et moins brillantes (quetzara), rouille et revêtement usé (runzatra), branches mortes ne donnant plus de feuilles (spadzura).

Cette phase peut aussi bien correspondre à des ra fatiguées de la vie, qu’à celles ayant l'impression d'avoir accumulé plus de sagesse et de savoir que les autres. De façon générale la vieillesse marque les ra qui ont l'impression d'avoir passé un stade et de ne plus pouvoir apprendre grand chose, de ne plus pouvoir être surprises par grand chose. Certaines deviennent des vieilles sages, calmes et apaisées, d'autres deviennent des vieilles bougonnes, marmonnant que tout était mieux avant. Une bonne partie des ra passant au stade de la vieillesse finissent par décider de retourner aux Brumes, ou bien de se réincarner dans une nouvelle vie. On trouve plus de vieillards parmi les peuples ophidra, pour qui les différents âges à traverser font partie d'un cycle sacré.

Les ancêtres sont très, très rares. Elles cumulent en général un grand nombre d'années avec une apparence de vieillesse poussée à son maximum et donc un corps très affaibli ou dégradé. Ce stade avancé de la vieillesse étant généralement assez désagréable au niveau physique, atteindre cette phase signifie que les ra concernées, bien que revenues de tout, refusent de lâcher le morceau.

Les droits et devoirs de base des ra sont les mêmes pour toutes, mais le stade de développement et en particulier la maturité peuvent influer sur les attentes des autres ra alentours.

Toute position requérant des qualifications particulières (quelles qu'elles soient : morales, techniques, chamaniques…) implique de faire la preuve que l'on dispose de ces qualifications. Par le passage d'un rite, d'un concours, d'un entretien… ou toute autre méthode jugée pertinente par celles qui offrent ladite position.

Pour la maturité, ou la capacité à prendre des décisions en connaissance de cause, l'estimation se fait généralement en fonction de l'aspect physique, c'est-à-dire du stade de développement²⁾ (par exemple pour contracter un no'i tebig, il faut au moins avoir l'air jeune ou adulte).

Enfin, pour les cas particuliers qui, tout en restant légaux, pourraient choquer des ra non prévenues (certains établissements un peu osés des bas quartiers, mais aussi les spectacles de l'Arène par exemple), un symbole³⁾ est généralement apposé à l'entrée. Soit par la propriétaire des lieux, soit par des ra passées précédemment et estimant l'avertissement nécessaire.

Voir aussi ce sujet de forum pour l'écriture.