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Spadzura
Les Spadzura appartiennent aux légendes de la Jungle mais on prétend qu'il en existe dans tout le Khanat. Ce sont des créatures intelligentes, de petite taille, au langage très chantant. Ils vont toujours habillés légèrement de tenues simples, réalisées avec des éléments végétaux.
Origine
Les Premiers Spadzura ont été rencontrés pendant l'Éon de l'Hégémonie et considérés comme des Primitifs attardés, eu égard à leur mépris total de la technologie et du monde de Ratmidju. De modestes campements étaient parfois découverts, sans que jamais des Spadzura femelles ou âgés ne soient signalés. On attribuait cela à leur peur des contacts avec les étrangers, qu'ils n'encourageaient effectivement pas.
La rencontre avec Beos Dirman
Durant l'Éon de la Théocratie, un savant Créateur, Beos Dirman décida de les étudier pendant un long moment, certain qu'il y avait à apprendre d'eux quant à l'usage possible des forêts avec laquelle ils semblaient en symbiose : jamais on n'en avait signalé de malade par exemple. Il s'installa donc dans un de leurs campements et finit par se faire accepter et apprit leur langue, les initiant par la même occasion à la langue sacré et au parler commun du Khanat. Il découvrit rapidement que cette espèce de Ra avait des caractéristiques très originales :
- ils étaient tous du même sexe, ni mâle ni femelle ;
- ils n'avaient pas de sang mais de la sève dans leur corps ;
- ils se nourrissaient de terre et d'eau, comme des plantes et, pour se reposer et se régénérer, se contentaient de planter les griffes puissamment dans le sol ;
- pour se reproduire, ils se “bouturaient” le moment venu.
Cette dernière caractéristique l'intrigua particulièrement car il comprit qu'en fait les Spadzura pouvaient être pris comme une seule et même entité, dont les différentes créatures n'étaient que des manifestations. Pourtant chacun semblait manifester une individualité. Ils faisaient référence néanmoins à une sorte de chose en eux, qu'ils nommaient d'un son chantant, ressemblant au vent dans les arbres. Ils traduisirent cela en langue sacrée par Sa'aru'i (esprit-chanson). Cela les unissait tous et faisait d'eux des membres à part entière du peuple des Branches disaient-ils. Perdre ce lien représentait pour eux la pire des craintes, bien qu'ils n'aient jamais rien entendu de tel dans leurs récits mythiques.
Le Sipsa'i
Beos Dirman eut l'occasion d'assister à un phénomène que les Spadzura lui expliquèrent avec difficulté.
Le Spadzura bouge de moins en moins, et finit par demeurer immobile, les bras levés comme des branches. Peu à peu sa peau se transforme en écorce et il devient un arbrisseau qui se couvre de feuilles et de fleurs, sans que cela soit d'un type précis. Chaque Spadzura connait ce moment plusieurs fois dans sa vie, et le désigne d'un son qui fait penser à de l'eau qui coule sur des cailloux, que Beos traduisit par Sipsa'i en langue sacrée (dormir debout). Cet état peut durer plus ou moins longtemps, prenant une saison pour se mettre en place. Après un laps de temps parfois long, parfois court, l'arbre s'étiole, l'écorce tombe et le Spadzura se remet à bouger, comme si rien ne s'était passé entretemps. Néanmoins, cela renforce le lien au Sa'aru'j.





