Nul n'est certain du vrai nom du Khan et plusieurs circulent. Connaître le vrai nom d'une personne ou d'une chose conférant un pouvoir sur elle, nul étonnement à ce que celui du Khan soit fluctuant selon les sources.

xancedra : trad. litt. de la langue sacrée : Khan des Ères/Éons, c'est devenu phonétiquement un des surnoms du dirigeant du khanat : l'Ancêtre. Certains croient que c'est son nom “An Tshe-Thra”.

Le Palais de Va'itu'a est la résidence du Khan, dont il ne sors que rarement. Il y préside diverses Cours et cérémonies. La partie accessible au public n'est qu'une petite part (pourtant déjà gigantesque) du Palais ; les quartiers privés du Khan, dont il est le seul à pouvoir franchir les portes dans les deux sens, alimentent les rumeurs les plus folles. Voir l'article sur Va'itu'a pour plus de détails.

Le Khan se dresse, grand parmi les siens — une stature qui dépasse celle de la plupart des ra, qu’elle soit naturelle ou rehaussée par un quelconque artifice. Lors des réceptions au Palais, nul ne l’égale en hauteur ou en présence. Ses tenues sont toujours composées des étoffes les plus fines, brodés avec une minutie sacrée, chaque détail chargé de symbolisme et choisies selon la nature des célébrations. Nulle parcelle de peau n’est visible, sa forme même se laisse à peine deviner dans ces longs manteaux superposés : aucun indice ne permet de deviner le genre, l'origine ou les détails de celui qui tient le rôle du Khan. Son être entier n'est qu'une incarnation de sa fonction sacrée.

Son visage est couvert d'un masque finement travaillé de milles arabesques d'or et d'argent. Ces lignes évoluent subtilement, reflétant l’équilibre éternel entre lakne et zbasu, ces deux énergies primaires qui structurent le Khanat, et se font l'écho de la réalité du monde. La forme du masque défie les proportions naturelles : il descend en une forme effilée, élégante et solennelle, conférant à son porteur une verticalité imposante. Au sommet, le masque se déploie en une couronne complexe d'anneaux lévitants, de pointes cristallines et d'entrelacements géométriques, dont on ne saurait dire si elle capte le moindre rayon de lumière ou brille et éclaire celles qui l'entourent.

Ses gestes sont lents, presque suspendus hors du temps. Chacun semble avoir été accompli des milliers de fois, tout en étant fondateur à chaque instant.

Certaines ra fantaisistes prétendent que le Khan varie d'un jour à l'autre, les membres du Palais Intérieur endossant le rôle suivant de complexes jeux de cour interne. Elles n'ont sans doute jamais été en face du Khan : une telle majesté ne s'improvise pas. Il n'est d'ailleurs pas rare, dans les cérémonies publiques, que les ra les plus impressionnables s'évanouissent en sa présence.