Divers types d'organisations structurent le Khanat. Guildes, compagnies, clans, consortium, conciles… Pour faire simple, tout groupe de ra s'organisant entre eux dans le temps est une organisation, quel que soit le but. Université, légion, groupe marchand, bande d'amis ou de bandits… ce sont tous des organisations.
Suivant leur ampleur, ces organisations ont accès à des ressources, mais aussi des droits et des devoirs différents.
Une organisation peut se fixer le but qu'elle veut et changer de raison d'exister au cours du temps. Cependant on a tendance à les classifier suivant leur domaine de prédilection. On a donc les organisations à but :
Des ra que rien ne rassemble ont parfois envie de se rassembler quand même et d'avoir accès à une fréquence privée sur le Kom. Il suffit d'aller voir un officier d'un Minaret, d'enregistrer sa fréquence parmi celles qui sont libres, puis d'y inviter ses amis. Moyennement un petit supplément, on peut aussi demander l'accès à une boîte à lettre commune1).
Cette étape est en fait composée de deux parties distinctes, l'une pouvant être faite sans l'autre. On peut passer à cette étape sans être passé par la première.
Pour gérer ses affaires commerciales ou autre, l'organisation peut acquérir un entrepôt. A ce stade, les bâtiments proposés ne sont pas immenses mais permettent d'accueillir un peu de monde pour faire la fête et de faire dormir les membres dans un confort tout spartiate. Il est aussi possible de payer des ra pour assurer la garde du bâtiment ou faire le ménage ; ils sont rémunérés par l'organisation et en cas de non-paiement prendront leur congé !
L'organisation peut s'inscrire au Registre des Organisations (Palais de Va'itu'a, RDC, bureau 25 ; une antenne locale est présente dans chaque Kastron) afin de prétendre à une existence officielle. L'inscription coûte une somme fixe.
Au passage, les familles sont considérées par l'administration comme étant des organisations. On passe donc par la même déclaration pour reconnaître ses compagnes de vie et ses enfants officiellement devant l'Empire. Beaucoup de ra ne s'embarrassent pas de ces formalités et vivent en union libre mais la reconnaissance officielle permet de faciliter la gestion commune des biens et d'asseoir le prestige social.
La reconnaissance officielle s'assortit de quelques possibilités intéressantes :
Pour passer à cette étape, il faut obligatoirement avoir validé la partie “Vie publique” à l'étape précédente. Cette étape, bien plus coûteuse, permet aussi d'accéder à une vie publique bien plus riche. En fait, cela se fait naturellement quand une kagnire commence à engager plus de dépenses pour développer ses activités.
Une organisation kagnici peut posséder3) plusieurs bâtiments et employer de nombreux ra. Tout cela coûte de l'argent et les possibilités sont assez modulables. Installer une taverne dans un secteur attractif, développer une université avec des cours en audition libre, asseoir son commerce en fondant un comptoir ou une banque…
Les kagnici, sous certaines conditions, peuvent demander à l'administration une bourse afin de pouvoir mener à bien leurs travaux.
Une fois attribuée, le montant de la bourse est versé chaque saison, tant que l'organisation est active et continue de satisfaire la cour. Il arrive que les représentants d'une organisation soient rappelés de temps à autre pour justifier leurs actions et le fait qu'ils ont toujours droit à l'aide gouvernementale. Il arrive aussi que le Khanat nationalise une organisation, uniquement si les membres composant l'organisation ne donnent plus signe de vie alors que le travail accompli jusque là mérite d'être maintenu. C'est surtout le cas des académies et bibliothèques, rarement des entreprises commerciales.
A ce stade, l'organisation doit faire une demande d'anoblissement, ce qui lui donne le droit de prétendre à la gestion d'une région. Cela ne concerne donc que les plus grosses organisations.
Le fait d'être anobli ne donne pas automatiquement accès à la gestion d'une zone. Si certaines zones ne sont pas gouvernées, le khan et sa cour les attribueront aux kagnivo. Ce qui ne garantit pas toujours de se retrouver en charge de la région qu'on lorgne.
Dans une région qu'elle contrôle, l'organisation peut fixer un prix libre sur certains services comme l'accès à la station régionale de transport intra-urbain, avec réductions possibles pour les organisations alliés ou interdiction d'utilisation pour les organisations avec qui elle peut être en froid. Elle peut implanter de nouveaux bâtiments, faire tourner les exploitations, instaurer dans une certaine mesure des lois locales. Elle doit cependant veiller à garder l'approbation de la population locale : si cette dernière se plaint trop, la gestion de la région ira à une autre organisation.
Les organisations sans région n'hésitent donc pas à acheter l'amour de la population locale pour demander un changement de régime en leur faveur.
Une organisation ne peut pas, en théorie, posséder plus d'une région. Il y a cependant fréquemment des dérogations, pour des raisons parfois compréhensibles (région dont personne ne veut, trop peu de kagnivo pour trop de régions…), parfois des raisons plus obscures (qui a parlé de pot-de-vin ?).
Les régions riches font l'objet de luttes discrètes mais acharnées entre kagnivo, afin d'être nommé pour les gouverner. Ces luttes ne doivent pas troubler l'ordre public. Si la lutte pour le pouvoir entraine des désagréments aux ra alentours, les services du Khanat peuvent intervenir, d'abord avec des enquêtes et rappel à l'ordre, puis si les ordres du Khan sont ignorés, les kagnivos sont jugés comme étant en rébellion et la Légion est envoyée pour les raser. Tous leurs biens sont confisqués, les kagnivos sont décomposées avec interdiction de se reformer, leurs dirigeants déchus de leur citoyenneté et de tous leurs titres de prestige ainsi que des diverses bourses. En gros, si un conflit devient visible, c'est la ruine et l’infamie qui attendent les ra du kagnivo fautif.