Le terme de ka’obaitci1) regroupe un large panel de produits ou de méthodes susceptibles d’altérer la conscience des ra. La plupart des classifications les séparent en deux grandes familles, selon qu’elles ont plutôt un effet sur le corps, et la Douleur, ou sur l’esprit, et l’Oubli. Mais certains auteurs préfèrent distinguer les modes de présentation (liquide, solide, lumineux, sonore…) ou d’administration (à ingurgiter, injecter, regarder, écouter, inspirer…). Enfin, les lois tendent à les ordonner selon les règles d’usage associées.
Le présent article présente une synthèse de ces différentes visions, et quelques exemples. De nombreux ouvrages existent, pas toujours en accès libre, pour de plus amples détails sur la préparation, l’administration, ou les effets de telle ou telle ka’obaitci.
Les effets des ka’obaitci peuvent se déclencher plus ou moins longtemps après l’administration, et s’étendre également sur une durée variable. Néanmoins, ces durées ne vont généralement pas au-delà de quelques heures, quelques dei tout au plus.
De très rares histoires font mention de ka’obaitci dont les effets se seraient déclenchés bien plus tard, ou qui auraient duré des années, mais aucun cas sérieux n’a jamais été documenté.
Les ka’obaitci qui ont un effet sur la perception que les ra ont de leur corps, sont regroupées dans cette famille.
Schématiquement, les poisons induisent ou augmentent une sensation de Douleur. Celle-ci peut être associée, ou non, dans un second temps à un trauma réel : le poison peut en effet causer une lésion ou un dysfonctionnement du corps qui génère une sensation douloureuse pouvant aller jusqu’à la mort, ou amplifier ou créer de toute pièce une impression qui va de l’inconfortable à la souffrance extrême.
Un parfum qui gêne voire bloque complètement la respiration, une boisson qui provoque une sensation de brûlure intense des membres, ou une lumière qui suscite de légères démangeaisons, rentrent toutes dans la catégorie des poisons. Certaines voudraient également y faire figurer toutes les armes : l’auteur du présent article s’inscrit contre cette classification car les armes ont d’abord un effet sur le corps (comme bien d’autres accidents de la vie), et pas sur la perception des ra.
Les analgésiques, eux, font diminuer voire cesser totalement la Douleur. Nous ne reviendrons pas ici sur les différents points de vue quant à leur usage : ces produits existent, et se doivent donc de figurer dans un article de l’UM1.
Les ka’obaitci qui ont un effet sur la perception que les ra ont du monde sont regroupées dans cette famille.
Les psychotropes peuvent avoir des effets immensément variés, tout autant que la perception des ra, et induire les comportement les plus divers en réponse. Dans leurs conséquences les plus désagréables, certains psychotropes peuvent être rapprochés des poisons. De même, certains analgésiques pourraient figurer également dans cette classification. Mais on y trouve aussi bon nombre de produits hallucinogènes à divers degrés, la plupart des ingrédients utilisés lors des rituels chamaniques ou pour entrer dans le Monde des Rêves, et des euphorisants plus ou moins puissants dont certains sont même d’usage récréatif.
Il faut noter que dans les cas les plus extrêmes, et quel que soit l’effet apporté, un certain nombre de psychotropes peuvent mener jusqu’à l’Oubli.
Il existe une multitude de formes sous lesquelles se présentent les ka’obaitci, et autant voire plus de moyens de (se) les administrer. Citons simplement quelques grands groupes :
Ce paragraphe et les suivants méritent d'être complétés et enrichis ⇒ Khanaton à organiser
Le statut légal de nombre de ka’obaitci varie grandement en fonction des régions, des règles locales, de votre activité ou de votre formation. On peut citer par exemple le klum, plante endémique des Monts de Givre, où seuls les chamans peuvent et savent le préparer à des fins oniriques. Mais qui est également cultivé dans les Plaines d’Astharie, et consommé sans précautions (ni effets) particulières à Natca.
Mieux vaut donc vous renseigner avant toute utilisation d'une ka'obaitci.
D’une manière générale, la troisième loi du Khan interdit d’administrer n’importe quelle ka’obaitci à une autre ra sans son consentement éclairé. Il est également interdit de souscrire un contrat officiel sous l’effet d’une ka’obaitci. Et elles sont bien sûr toutes interdites aux enfants.
Au-delà, toute ka’obaitci qui risque de vous amener à transgresser les lois locales en vous faisant perdre la maîtrise de vous-même est sans doute à éviter. Enfin, plus important est l’impact (en intensité, en largeur de spectre, en conséquences possibles), et plus la formation associée risque d’être nécessaire.
À noter qu’une ka’obaitci utilisée illégalement est alors désignée en tant que drogue.
Cet article n’entend pas donner une liste exhaustive de tous les ka’obaitci. Il faudrait une encyclopédie à part entière. Néanmoins, voici quelques exemples.