En passant, une petite remarque pour l'inspiration : un très beau texte sur la légende du Simurgh est dans le texte sufi d'Attar, la Conférence des oiseaux, adapté par Henri Gougaud.
Rien que le début :
"Loué soit le Très-Haut, le Miséricordieux, notre Dieu Bien-Aimé créateur de la vie de l'âme dans le corps et de la Foi dans l'âme ! Sur les premières eaux Il posa Ses deux pieds. Aux êtres d'ici-bas Il offrit l'air du monde. Il fit le ciel puissant et sans cesse mouvant. Il voulut que la terre obéisse à Ses lois et déploya sur elle une voûte semblable à une tente bleue sans cordes ni piquets. En six jours et deux lettres entre toutes sacrées Il pétrit les neuf cieux avec les sept planètes. Comme il aurait lancé mille dés hasardeux sur la table des nuits, de son gobelet roulèrent mille étoiles. À notre corps, ce piège, Il donna coeur et foie. Notre âme, cet oiseau. Il la voulut poudrée d'étouffante poussière. Les chevaux océans courbèrent devant Lui leur crinière écumante et les monts pris d'effroi par l'éclat de son regard furent pétrifiés. Il assécha le sable aux rives de la mer. Il changea en rubis les pierres des chemins, du sang Il fit le musc, d'une poignée de terre Il fit l'âme vivante, à la raison rebelle Il opposa l'Islam, et le corps s'échauffa au souffle de l'âme et l'âme ouvrit sa porte à la grâce d'En Haut."