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Najyxaj

Le najyxaj est un gros mammifère à longues oreilles et au poil roux-orangé et noir, dont on trouve plusieurs variantes dans le Khanat.

najixaj, CC-BY-SA par Whyrelh

Descriptif

Toutes les espèces de najyxaj se distinguent par la couleur orangée de leur poil, très caractéristique, plus ou moins importante dans leur robe. Ils ont tous les pattes et le groin noirs, ainsi que des “lunettes” de poil blancs autour des yeux et sur les oreilles. Leurs oreilles sont assez expressives, terminées par une houppette. Ils ont aussi de longues vibrisses blanches qui leur donne l'air d'avoir des favoris ; elles sont très sensibles aux mouvements de l'air et permettent aux najyxaj de fuir un prédateur bien avant que ce dernier ne soit en vue, grâce à leurs six pattes. Des glandes situées derrière leurs oreilles dégagent un musc plus ou moins odorant, qui leur sert à marquer leur territoire et laisser des indications sommaires à leurs congénères.

Biotope

Les najyxaj apprécient les lieux humides : forêts, prairies boisées et arrosées, zones marécageuses. Ils sont souvent installés autour d'un point d'eau qu'ils s'approprient et délogent à coup de tête les carnivores qui oseraient leur chercher des ennuis à cet endroit. Ils sont capables de parcourir de grandes distances dans la journée, afin de chercher de la nourriture mais aussi pour satisfaire leur nature curieuse. S'ils sont très territoriaux autour de leur bauge, ils sont plus craintifs une fois qu'ils s'en éloignent et s'enfuient à la moindre alerte.

Leur puissance leur permet de traverser les fourrés les plus épais, leur poils et leur cuir épais les protégeant des épines.

Mutations connues

Les najyxaj des plaines ont le ventre gardant la teinte orangée caractéristique de l'espèce, le dos étant de couleur brune, rayé en long de noir. La tête présente le même masque blanc et noir et les longues vibrisses blanches.

Ceux du désert du Ponant ont tout le corps roux, avec quelques bandes blanches le long du ventre.

Dans la Jungle, le corps est brun, parcouru de rayures orangées, toujours dans le sens de la longueur.

Autour du lac d'Istmir, on trouve deux variantes, l'une tigrée blanc, brun et orange, l'autre étant celle qu'on trouve aussi dans le Ponant.

Dans le Delta, ils sont similaires à ceux des Plaines, mais avec les rayures du dos plus orangées.

Les najyxaj domestiques prennent au fil des générations les mêmes couleurs que ceux du Ponant, avec une longue bande noire sur le dos, quelque soit la souche dont ils viennent.

Vie sociale et reproduction

Le soir venu, les najyxaj se regroupent prêts de la bauge, souvent au sein d'un fourré épais. Les vieux montent la garde, prêt à déloger les intrus qui oseraient s'approcher ; les jeunes sont au centre de la harde, avec les femelles gravides ou allaitantes. Dans la journée, les najyxaj sont assez solitaires, rarement à plus de 2 ou 3 ensembles, explorant le territoire à la recherche de nourriture.

Les femelles ont une à deux périodes de fertilités par an (variant suivant les individus et les conditions climatiques). Elles dégagent alors un musc particulier, qui affole les mâles, lesquels se livrent à des combats où l'intimidation joue un grand rôle. Le spectacle de deux najyxaj se tournant autour, grognant et soufflant, prêts à s'élancer l'un contre l'autre, est extrêmement impressionnant. L'un des mâles finit généralement par se dégonfler et fuir l'affrontement. Quelques coups sont parfois échangés, mais il y a rarement des blessés. Durant cette période, les mâles sont extrêmement territoriaux et ne supportent aucune intrusion sur leur territoire, même de la part de créatures qui sont d'habitude tolérées, comme certains herbivores.

Une fois qu'un mâle a brillé par son audace et sa virilité, une femelle peut le choisir et lui permettre de s'accoupler, et la harde retrouvera son calme. Il naîtra de l'union entre 4 à 6 petits, noirs et rayés de jaune sombre. Ils seront matures au bout d'un an, acquérant alors leur pelage d'adulte, mais les mâles n'ont en général pas l'occasion de se reproduire avant 4-5 ans, boutés par les vieux, plus costauds.

Régime alimentaire

Les najyxaj sont omnivores, mais pas prédateurs. Ils se nourrissent de baies, de champignons, de racines, de fruits principalement ; ils peuvent dévaster les nids trouvés à terres (œufs et oisillons), nettoient les charognes quand ils en trouvent, et croquent à l'occasion insectes, larves et amphibiens.

Prédateurs

Cette section est vide, n'hésitez pas à la remplir et à trouver quelle bestiole ose faire la peau à ces jolies bêtes !

Cohabitation avec les ra

La chasse au najyxaj est assez sportive : l'animal est difficile à surprendre, il court vite et, s'il ne court plus, recevoir une de ses charges peut envoyer directement dans les Brumes. Son cuir épais est difficile à percer et ses organes vitaux bien protégés. Mais sa viande est très savoureuse, et son cuir, une fois tanné, est d'une excellente qualité et très apprécié pour faire, entre autre, des armures légères et solides. Plutôt qu'une chasse à l'épieu, assez hasardeuse, les ra préfèrent en général tendre des pièges. Les najyxaj sont cependant des animaux futés et en déjouent la plupart. On n'attrape pas deux membres de la même harde avec le même piège.

Les najyxaj sont apprivoisables, même adultes. Le processus est long, car il faut gagner la confiance de l'animal, et ne pas l'embêter en période de reproduction. Une fois qu'il identifie un ra (ou une communauté de ra) comme inoffensive, il devient un compagnon agréable en journée, à qui on peut faire faire divers tours en échange de nourriture. Cependant, si le najyxaj apprivoisé sent sur les ra en question l'odeur de ses congénères en détresse, il risque de fuir et de ne plus revenir.

L'élevage de najyxaj pour leur viande et leur cuir est donc tout un challenge. La ferme où ils sont élevés doit être confortable et accueillante. Séparer les mâles des femelles peut permettre de gérer plus paisiblement les périodes de rut ; si on veut prévoir des accouplements, il faut prévoir un enclos aux murs solides pour que la cour puisse être faite (les femelles ne se laisseront pas saillir par un mâle qui n'a pas démontré sa vaillance face aux autres). Lorsque vient le moment d'en abattre certains, il faut les mener à un véhicule de transport (soigneusement désinfecté entre chaque opération pour que l'odeur n'alerte pas les bêtes avant qu'elles montent), qui les mènera à un abattoir dont les fermiers n'ont pas intérêt à s'approcher, à moins de vouloir se rétamer la peau ensuite pour enlever toute trace de phéromones. Si l'élevage sent la mort violentes de leurs congénères, la panique qui s'ensuit peut causer de gros dommages aux installations et, d'une façon ou d'une autre, le troupeau trouvera comment s'échapper. À cause de ces contraintes, les produits de najyxaj sont assez chers sur le marché.

Certains ra considèrent que le najyxaj est un animal trop intelligent pour qu'on puisse le tuer pour des motifs mercantiles, et militent activement contre les abattoirs.

Les agriculteurs apprécient moyennement quand des najyxaj dévastent leurs plantations, ce qui arrivent parfois, du fait des jeunes mal éduqués. Des battues et des chasses sont alors organisés, qui ont pour principal mérite de servir d'avertissement aux jeunes en question, lesquels se tiennent loin des ra et de leurs exploitations ensuite.

On trouve des spectacles itinérants avec quelques najyxaj apprivoisés ; certaines familles de culno ont parfois en familier un najyxaj sauvage qui vient leur rendre visite en journée, termine les restes, laboure un peu le jardin en toute bienveillance et joue avec les enfants.

Notes d'observations scientifiques

Les najyxaj sont extrêmement curieux et peureux. Ce mélange contradictoire est sans doute à l'origine de leur intelligence exacerbée. Il est possible de communiquer de façon simple avec un najyxaj (dire qu'on va aller se promener et qu'il peut accompagner ; qu'il doit se cacher ; qu'il va avoir une récompense, répondre à un nom…), de lui apprendre quelques ordres (comme “ne touche pas au potager !” et “roule sur le dos”, par exemple). Une fois leur ventre plein, ils aiment s'installer dans un lieu où il y a du spectacle et observer ce qui se passe, que ce soit l'activité d'autres animaux ou même celle des ra. Ce qui sort de l'ordinaire les attire invariablement ; mais au moindre signe de danger, ils s'enfuient. Il faut du temps pour les convaincre d'approcher ; ensuite le najyxaj est un compagnon agréable et amusant. Ils aiment énormément se faire brosser le poil, grognant d'aise sous la caresse. Il rejoint en général sa harde le soir venu, même si quelques individus adoptent des ra comme “nouvelle harde”.