Aller au menu du forum Aller au contenu du forum Aller à la recherche dans le forum
Logo Khaganat
Menu principal

Code de l'honneur

Zatalyz

Nous sommes parti sur l'idée vague que les rats plaçaient "l'honneur" comme une valeur importante dans la société.
Le but étant que les affrontements se teintent d'une philosophie de fairplay. Défouler son agressivité, oui, mais en l'encadrant et en respectant son adversaire... Ça, c'est le but HRP !

Maintenant il faut voir quel forme cela prend en jeu, en gros, qu'est-ce que ça veut dire être honorable, quelles répercussions ça a, comment ça structure la société aussi.

J'ai en tête des tas d'exemples éparpillés de l'influence de l'honneur sur des comportements humains, amenant à de bonnes histoires. Les histoires de samouraïs et du japon féodal sont sans doute les plus extrêmes. Les histoires de chevaliers où il faut aussi respecter des convenances pour être digne de la table ronde, c'est une autre source d'inspiration. Je pense aussi à la pratique des duels, quelle drôle d'idée d'affronter un adversaire à la loyale et à égalité de chance  8-)
J'aime beaucoup l'idée d'un code de conduite irréprochable à tenir en public, menant certains à être mille fois plus retors pour arriver à leurs fins en préservant les apparences. Jamais on n'accepterais comme Dux bellorum quelqu'un qui fait empoisonner la famille de ses ennemis, hein ?  :D

Maintenant sur Khanat, sur quoi s'appuie la notion d'honneur, comment va-t-elle s'exprimer ?
Je pense que c'est la Douleur qui a du fonder ça. Les rats redoutent la douleur, un certain nombre d'entre eux expérimentant des morts violentes dont ils gardent le souvenir ensuite. Se souvenir de ce que ça fait de mourir dévoré vivant par un prédateur, ça doit un peu traumatiser.

Partant de là, ceux qui décident de suivre la voie de la violence physique doivent éveiller des sentiments mêlés de fascination, d'admiration et de dégoût. Pour que la balance penche plus du côté de l'admiration que du dégoût (c'est mieux pour l'intégration en société de passer pour un héros plutôt qu'un masochiste), l'accent est mis sur le fait de repousser ses limites, d'être capable de se dépasser, tout en respectant son adversaire.
On peut faire un parallèle avec le sport dans notre monde : les athlètes souffrent physiquement et se font acclamer pour ça ; ils doivent être meilleurs que leurs adversaires, mais en les respectant... Monde de fou.
Car c'est ce qui différencie le héros du monstre : le héros cherche à régler un problème en évitant le maximum de souffrance. Le monstre cherche à infliger le maximum de souffrance, la résolution du problème étant presque superflue.

Partant de là, la première règle d'honneur dans un affrontement me parait être le consentement. C'est la preuve qu'on est à l'écoute de la souffrance de l'autre et qu'on évite un bain de sang et de souffrance qui aurait pu être évité. Si les camps en présence estiment que l'affrontement est nécessaire, alors ce dernier peut avoir lieu.
J'hésite un peu sur les conséquences (lorsque l'un refuse l'affrontement par exemple).

Une seconde règle concerne le respect. Que l'autre soit plus ou moins fort que nous, si c'est un adversaire honorable, on doit le remercier de nous offrir un défi, de nous permettre de nous améliorer.

J'aimerais bien qu'on arrive au final à créer un vrai code de l'honneur, avec des règles bien écrites, un texte en jeu que les Rats considèrent comme une référence, menant à montrer du doigt ceux qui ne le respectent pas.

Et si au départ, l'honneur concerne surtout la gestion de la violence physique, ce genre de principe va forcément s'étendre à d'autres sphères, s'adaptant et donnant lieu à d'autres "normes" concernant les pratiques commerciales et politiques entre autre.

Cela reste très flou encore pour moi, je vais peut-être aller lire des manuels de moral et le bushido... N'hésitez pas à étoffer et à donner vos idées  ;)
Dernière édition: 01 Janvier 1970 à 01:00:00 par Guest

YannK

Il faudrait garder à l'esprit le rapport ambivalent que l'on garde toujours par rapport aux codes d'honneur. Les héros encensés et transformés en modèle ont souvent eu un comportement loin de l'idéal qu'on leur rattache. Quand on voit Musashi, qui était un homme essentiellement pragmatique, devenir un héros chez les samourai... ou Guillaume le Maréchal chez les chevaliers européens, alors qu'il serait considéré comme un tricheur et un manipulateur éhonté si on s'attachait aux sources factuelles.
Les codes d'honneur sont souvent théorisés et prônés par ceux qu'ils servent et pas par ceux qui se l'appliquent, ce serait un point à intégrer : pour qui est-il intéressant que les affrontements et le comportement des rats combattants soit encadré de façon stricte ?
La réponse qui vient en premier à l'esprit serait le Khan des Éons, qui serait à l'origine des premiers combats, et du développement des armaturae de gladiateurs. Reste à trouver ce qui le motivait. Cela nous donnera une autre approche sur ce qui est mis en avant...
Dernière édition: 01 Janvier 1970 à 01:00:00 par Guest

Liria

La notion d'honneur est lié à un référentiel, à une culture. De ce fait définir ce qu'être honorable revient à dire que ces personnes respecte une certain nombre de **règles** propres à cette culture. Ces mêmes règles peuvent être tout le contraire pour nous, ignominieuse, etc...

Prenant un exemple : un société qui placerait la "fin" avant "les moyens", et ayant des légendes de héros type "machiavel"  pourrait considérer que c'est honorable de de tuer une personne dans un guet-apens à plusieurs, et qu'il est infamant pour la personne tuée de s'être fait avoir de cette manière.

De fait je pense que la notion de "honorable" ou "honneur" devrait être une définition de règles "role-play" spécifiques à une civilisation.
Dernière édition: 01 Janvier 1970 à 01:00:00 par Guest

Vaiatua

Compte-rendu de l'hackathon du 22 février 2013

I. Qu'est-ce que le code d'honneur impérial ?

1) Généralités

Les habitants du Khanat ignorent la peur de la mort. Ils n'ont pas une acception linéaire du temps. Le décès intervient chez eux au terme d'un cycle. Il est préparé et perçu comme un point de basculement d'un cycle à un autre. S'il peut susciter un peu d'appréhension pour ce qu'il contient d'inconnu et de mystère, il demeure une récurrence naturelle à l'échelle du cycle de vie des rats.
Si ces-derniers ne craignent pas la survenue de leur décès, ils nourrissent par contre deux peurs primaires. Ces peurs émanent des deux flux d'énergie qui les traversent et qu'ils désignent par les noms sacrés de Zbasu et Lakne.
Zbasu est l'énergie logique qui anime la Crypte. Elle offre la capacité de raisonner, de construire une représentation cohérente d'une réalité unique, mais peut ancrer les rats dans le souvenir vivace des éprouvés douloureux de leur organisme. La Douleur est apparue dès les premiers combats. Le respect du code d'honneur amène les rats à transcender leur peur de la Douleur.
Lakne est l'énergie onirique qui anime les Brumes. Elle offre la capacité de rêver, de concevoir plusieurs réalités, mais peut entraîner la dilution du sentiment d'identité, entraînant alors l'Oubli, un état caractérisé notamment par une amnésie rétrograde. Ce mal méconnu est apparu pour la première fois lors des premières transes extatiques. La pratique ancestrale du chamanisme amène les rats à transcender leur peur de l'Oubli.
En chaque rat, le flux d'énergie Zbasu mobilise des défenses contre la peur de l'Oubli (classement des anomalies dans la base de données du Dispensaire...) et le flux d'énergie Lakne mobilise des défenses contre la peur de la Douleur (usage de l'analgésie).

2) La peur de la Douleur

Dans une société fondée sur la peur de la mort, les règles de vie visent à canaliser et réduire la violence, potentiellement létale. Sur Khanat, c'est la peur de la Douleur qui structure le rapport de la société à la violence.
Du  temps de l'éon mythique les rats vénéraient les ascendants  mythiques dans leur société totémiques et leur attribuaient l'origine des  peurs primordiales Douleur et Oubli. L'analgésie est, à l'origine, une forme de  chamanisme liée à un de ces cultes anciens et sombres. L'analgésie prône l'évitement de la Douleur. Après la fondation du Khanat, elle fut dépeinte par l'Ordre Moral comme l'art sombre du chamanisme.
L'Ordre Moral ne souhaite pas que la Douleur soit évitée mais qu'elle soit surmontée.  Le combat épique se voit attribuer un code d'honneur vantant le courage d'endurer la Douleur pour le bien commun (pour empêcher les sources d'altérer la réalité). Le code d'honneur est donc une stratégie de transcendance de la Douleur.
Le code d'honneur valorise l'endurance de la douleur et le charisme des combattants. Les combattants qui respectent le code d'honneur et s'illustrent par leurs faits d'armes acquièrent du prestige. Ce prestige leur permet à la fois de bénéficier de récompenses dignes de champions et de faire valoir leur influence sur la Ville

II. Pourquoi inclut-on un code d'honneur au monde de Khanat ?

Le code de l'honneur a deux intérêts majeurs qui touchent à l'interaction entre joueur et à l'ambiance de la communauté :

1) Pousser au fair-play

Le premier intérêt est de donner un guide favorisant le fair-play entre les joueurs. L'objectif est de donner des points de repères simples et permettant de vivre en bonne intelligence. Le code d'honneur serait un moyen d'encourager les joueurs ayant tendance à faire preuve d'une conduite infantile, à être responsable, à respecter leur adversaire.
Donc ce code doit être en première approche très accessible et facile à appliquer afin d'encourager de "bonnes pratiques".
Un système de récompense permet de motiver les combattants à respecter le code d'honneur : le prestige du Champion. Le combattant épique qui respecte le code d'honneur tend en effet vers un idéal : un guerrier de première ligne qui encaisse tous les coups, n'utilise jamais d'analgésie (mais plutôt des buffs coopératifs), frappe son adversaire avec fair-play pour que le combat dure et que son adversaire ait une chance de le vaincre. Plus le combattant est fidèle à son idéal, plus son prestige grandit. Ainsi des points de prestige lui sont attribués lorsqu'il est victorieux. Le nombre de points obtenus est fonction de ses statistiques de combat et des compétences dont il a usées durant le combat. Le gain de prestige est aussi fonction de l'équilibre des forces entre les deux camps (mesuré en prenant en compte à la fois le nombre de combattants et la variété/le niveau des compétences utilisées).
Une notation du combattant par ses pairs a également été proposée (comme sur League of Legend) pour contribuer au calcul du prestige, bien que ce système comporte des risques d'abus.
Enfin, il a été suggéré que l'utilisation de certaines actions sur combat de source ou arène fasse perdre des points de prestige au vainqueur (par exemple, l'empoisonnement ou l'analgésie...). Le prestige serait donc plutôt l'apanage du combat épique.

2) Permettre d'enfreindre le code d'honneur

Le second intérêt est exactement à l'inverse : permettre aux joueurs machiavéliques d'avoir des règles à contourner, à biaiser, avec lesquelles jouer. Ce code d'honneur n'est en aucun cas une charte HRP, il ne doit pas penser à tout.
La simple présence du code d'honneur induit deux points d'entrée en PvP : suivre le code d'honneur en vénérant les champions (combat épique) oui suivre une voix marginale dans la furtivité (combat de rue).
L'Ordre Moral et son code d'honneur impose à l'Empire sa vision manichéenne du bien et du mal sans prendre en compte les autres systèmes de valeur, issus par exemple des cultures tribales de Culno. Certains rats sont mis au ban de la société du fait de leur usage de l'analgésie, du poison, de la furtivité... En conséquence l'Empire ne leur alloue aucune récompense. Cela me fait penser aux neutres sur ryzom à qui ont répond toujours que seule une allégeance leur donne accès au contenu de faction et que choisir de ne pas avoir d'allégeance revient à renoncer à ce contenu. Si on veut encourager un certain profil de joueur à suivre le code d'honneur, offrons lui une récompense alléchante mais cela ne doit pas nous empêcher d'offrir aux combattants de l'ombre une récompense différente visant un autre profil de joueurs. Marginaliser en roleplay le non respect d'un code de conduite est une bonne idée mais il faut être attentif à ce que ceux qui choisissent la difficulté en ne suivant pas ce code d'honneur conservent une place. Ainsi sur ryzom, certains arguent que les neutres n'ont pas vraiment leur place dans les conflits d'OP car ces OP sont le lieu d'affrontement des forces kamistes et karavannières... Cette logique se base essentiellement sur le gameplay (foreuse et récompense). Dans notre cas, les combattants optant pour la furtivité plutôt que pour l'honneur sont également marginalisés au niveau gameplay. Il nous faut réfléchir au moyen d'y remédier. Quelques pistes ont été évoquées à ce sujet : recourir à plusieurs codes d'honneur correspondant à plusieurs enjeux, ou encore dissocier l'enjeu du combat de source de l'enjeu de l'attribution de la région sourcée libérée. Une distinction est à prendre en compte entre culno et ratmidju puisque, traditionnellement, culno observe moins rigoureusement les préceptes de l'Ordre Moral de l'Empire. Il est donc envisageable de localiser un enjeu différent dans des régions PvP non sourcées (avec des sources magiques, des animaux légendaires...). De même, les récompenses propres aux combattants de l'ombre sont à décider (bonus en furtivité, en soin...).

III. Y a t-il un lien entre le code d'honneur et les factions joueurs ?

Si le code d'honneur n'est pas dépendant de l'existence de factions (il régit aussi bien les tournois d'arène), on peut toutefois se poser la question de son impact sur l'orientation des factions. Est-ce qu'une faction doit être « loyaliste » par définition ? C'était le principe de la proposition des Maisons, puisque les combats de sources étaient pensés comme enjeu de factions... Si on s'éloigne de cette option, quelle place va t-on allouer aux « non loyalistes » dans le jeu de factions ? L'objectif est, à mon sens, de permettre aux factions de compter ces deux types de combattants. Le fait que le code d'honneur régisse le combat de source et d'arène (afin de récompenser le fair-play) ne doit pas impliquer qu'il régisse aussi le jeu de faction... L'écueil rencontré sur ryzom avec les neutres doit nous servir d'enseignement.
Dernière édition: 01 Janvier 1970 à 01:00:00 par Guest

Licences Mentions légales Accueil du site Contact