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Justice dans le Khanat

Zatalyz

J'ai commis ça : http://khaganat.net/um1/fr:justice

Ces temps-ci je lis des policiers et je regarde des séries parlant justice, alors forcément ça me fait un peu cogiter sur le sujet.

J'avais beaucoup aimé le Laï-le Ban sur Atys, qui proposait une autre approche de la justice, qui ne soit pas une copie palotte des séries américaines sur le sujet et des fantasmes sur notre propre système. Quitte à fantasmer, autant le faire pour de bon et partir dans un vrai délire.

En mettant mes idées un peu plus au clair tandis que je rédigeais l'article, je réfléchissais aux valeurs fondamentales de l'empire. C'est sur ces valeurs que les lois et leur application devraient être fondées. Il m'a semblé que ce qui devait primer, c'était l'unité. Et donc de façon assez logique la recherche du consensus. La notion de consensus est de toute façon une valeur assez forte dans notre projet ; je trouve intéressant de lui donner encore de l'ampleur en jeu.

C'est ainsi que j'ai inventé le système judiciaire du Khanat. Ce n'est qu'une première proposition, j'attends vos idées pour améliorer ça (et c'est pour ça que j'ouvre la discussion). Il m'a semblé intéressant de créer un système où chacun était invité à accepter sa part de responsabilité et à trouver comment se réconcilier (ou du moins, trouver une notion commune de justice). Dans les cas où aucun consensus ne peut être atteint, je pense que comme dans le Laï-le Ban, on se trouve face à un désordre important dans la société, et que les individus impliqués comptent moins que les conditions qui ont permis l'éclosion de ce désordre. Cela peut donner des solutions expéditives, violentes, pour les individus, d'ailleurs... Car j'avais un sentiment mêlé ; tout à la fois l'envie d'une société qui considère ses citoyens en adultes et leur donne les moyens de faire de bonnes choses, et envie de quelques histoires bien terrifiante. La devise de ce système pourrait être "aime ton voisin ; craint la justice".

C'est à voir aussi si ce genre de système serait juste. S'il amènerait vraiment une société à donner le meilleur d'elle-même et limiterait le crime sous toute ses formes.

La difficulté c'est qu'il y a de nombreuses façons d'être hors-la-loi. Ce système s'applique-t-il correctement à tout ?

Je vais essayer de lister un peu ce qui me vient à l'esprit et comment cela peut être géré.
-Les enfreintes aux lois caractérisés, sans qu'il y ait forcément de victime pour se plaindre (le pocheron qui insulte le Khan sur la place publique, le fonctionnaire qui accepte des pots-de-vin, le ra qui porte un vêtement rouge à Babeloued alors que le Kélafé l'a interdit...). Ce non-respect des lois porte atteinte à la société avant tout ; celui qui est pris à faire de tel action devrait faire amende honorable en place publique et proposer de lui-même comment "réparer" ; charge aux représentants de la société (juges, kélafé, etc) d'accepter sa proposition, mais aussi sans doute de diligenter un procès par ailleurs afin d'éviter la répétition de ce genre de choses. Une fois de temps en temps, bon, ça peut être un individu rebelle, s'il y a récidive ou pire, si ce genre de manquement arrive souvent, il y a quelque chose à creuser qui demande un vrai "procès" (de la société, puis de la façon d'aider l'individu à se sortir de son mauvais travers).
-Les bagarres en tout genre (allant jusqu'à la mort, qui n'est pas si grave, on le rappelle...) : là, la question reste "qui est-ce que ça dérange ?" Après tout, les combats d'arènes sont des bagarres au bon endroit. Si la bagarre entraine de la casse et la gêne de témoin, ce sont ces derniers qui doivent être dédommagés. Le travail des médiateurs doit être de faire prendre conscience aux bagarreurs qu'on ne se bat que là où ça ne dérange personne, et que si ça dérange les gens, c'est bien de s'excuser (et de payer les pots cassés, les frais de psy, etc...).
-Les désaccords entre personnes. Que ce soit sur une question d'héritage, de respect de la propriété privé, deux points de vue qui s'opposent. là, entre la médiation et le procès, il ne devrait pas y avoir de souci.
-Les vols. Facile, le voleur responsable rendra ce qu'il a volé et une compensation pour la frayeur ; le volé pourra s'interroger sur ce qui a mené à ce qu'il se fasse voler et s'il y a quelque chose à faire pour changer ça (j'imagine bien "proposer un boulot honnête" à son voleur...).
-Les cas de domination non consentie. Les crimes les plus "graves". Dans cette catégorie il y a, dans le désordre : esclavagisme, viol, meurtre, torture... J'insiste bien sur le "non consenti", je suis sûre que certains seront ravis de se faire esclavagiser. C'est le genre de crime qui me pose le plus de souci. J'en ai tiré la loi du Khan "Liberté d'aller et venir, de penser et d'agir" mais je me demande si je ne devrais pas renommer ça en "droit à la fuite". Parce que, en gros, tant qu'on peut fuir ... tout va pas trop mal (hem). Je pense que ce genre de chose devrait systématiquement mener à des procès pour s'assurer avant tout que les "victimes" en tout genre comprennent qu'elles doivent utiliser ce droit à la fuite tant qu'il existe et chercher la protection de la société. Quand aux criminels, tel qu'on les fantasment dans ce genre d'histoire, ils sont en général au-delà d'une possible rédemption et c'est un peu ce qui me pose souci : quelque part, on ne peut rien faire pour empêcher qu'ils existent dans une société fictive, donc le procès de la société aura peu de sens. Bon, rare sont les joueurs qui prennent le parti de jouer des vrais méchants, mais y'en a quand même, et on en connait quelques uns dans nos amis, hein ? *prend un air angélique*

Y'a quoi d'autre comme type de manquement aux règles ? Comment ça pourrait se gérer ?

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