Khanatelier créatif au THSF 2019
Quand on met des rêveuses crypto-féministes chargées d'énergie créatrice dans une foule de festival arnarcho-artistico-liberhacker-geek, il se passe quoi ? Il se passe un Khanatelier créatif. Petite chronique de la présence de Khaganat au THSF 2019.
Mixart Myrys est un grand hangar où la température suit assez bien celle de l'extérieur ; en ce premier jour du mois de juin 2019, la chaleur est déjà très présente à la mi-journée (mais après déjà deux jours de stand sur le festival, ce n'est pas une surprise ; il en reste encore deux à tenir, la chaleur allant croissant). Avec un tout petit retard (qui s'apparente à de l'avance pour le THSF1)), Shepeng et Squeeek finissent l'installation de l'atelier (en attendant Lyne) : des crayons de couleur, des crayons de papier, des feutres et de la pâte à modeler sont à disposition des visiteuses2), et des ordinateurs sont mis en place pour montrer quelques images du Khanat, ainsi que la première animation prévue pour le nouveau moteur de jeu.
Les visiteuses arrivent par petits groupes (dont quelques anglophones) et les trois rêveuses racontent le monde du Khanat, l'association Khaganat et les licences Creative Commons : si une visiteuse crée un modèle en pâte à modeler, il se peut qu'une autre la mette en couleur lors d'un prochain atelier ; avant que d'autres contributrices ne l'intègrent dans le futur jeu ou dans une histoire.
La pâte à modeler a particulièrement attiré les passantes, même si la chaleur n'aidait pas à manipuler le matériau qui séchait trop vite ; un gobelet d'eau a permis d'y remédier. On a ainsi vu naître un krilcak (pour l'instant blanc, mais il changera peut-être un autre jour de couleur, le krili qui en sera issu n'a donc pas encore de propriété déterminée), un menhir (ayant un effet sur les ra alentours selon le krili qui y est inséré), une femme-chat (dont l'apparence féline est due au fait qu'elle ait été tué par un félin, ce dont elle essaie de se rappeler depuis son récent Revif), un “minocentaure” d'une légende oubliée (qui a une fâcheuse tendance à perdre la tête au sens littéral) , une tête d'oiseau (inspirée par un dessin de cnovol), un dôme du dispensaire (qui sera transformé en dôme en ruine suite à l'intervention d'une créatrice maladroite, ce qui a donné une architecture bien plus intéressante au final).
Côté dessin, il y a eu beaucoup de variété : de l'art abstrait, du plan technique du Dispensaire, du paysage intérieur (encore dans le Dispensaire) comme extérieur (avec un arbre en fleur toute l'année), des Runzatra (la tête ou le ra entier), un être mi-animal, mi-végétal octopode se déplaçant particulièrement vite au soleil, ainsi qu'un casque de guerrière ne laissant aucun doute sur les intentions belliqueuses de celle qui le porte.
Certaines visiteuses ont aussi apprécié le côté quelque peu féministe du projet et ont donc créé en conséquence quelques dessins et une sculpture. Les discussions ont d'ailleurs été riches avec différentes participantes, y compris certaines n'ayant pas créé lors de l'atelier ce samedi là, ou sur le stand tout au long des quatre jours. Décidément, le Khanat surprend et bouscule les idées reçues, et cela suscite souvent l'adhésion sur des événements comme le THSF où l'ouverture d'esprit est partagée par bon nombre de visiteuses et participantes.
Pour Shepeng, c'était le premier khanatelier, et il a été surpris que le côté un peu chaotique des créations (que c'est difficile de lâcher prise, alors que c'est justement l'essence de ce type de projet que de changer en permanence, un trait ou un mot à la fois) ait néanmoins donné des résultats très pertinents malgré le peu de temps consacré à détailler l'univers. Il y a un côté un peu magique à voir des choses à la fois nouvelles dans le Khanat et en même temps cohérentes. Le Rêve évolue à chaque instant !