La volbatci est un marsupial volant ; elle habite dans des grottes proches de culno où elle part pendant la nuit en quête de viande afin de nourrir le champignon avec lequel elle vit en symbiose.
Son envergure à l'âge adulte est d'un peu moins d'un mètre pour un poids de trois cent grammes. Ses ailes sont en fait ses pattes avant, reliées par une fine membrane au bas de son dos. Ses pattes arrières, quant à elles, sont suffisamment puissantes pour lui permettre de prendre son envol d'un bond. Son corps et ses pattes arrières sont recouvertes d'un duvet dense.
Elle est quasiment aveugle mais elle peut s'écholocaliser : ses grandes oreilles rondes lui donnent une ouïe très fine, notamment dans les hautes fréquences, et elle possède au bout des doigts des petites flagelles qu'elle peut faire vibrer très rapidement pour émettre dans les ultra-sons. De plus, son odorat est très développé (ses narines sont situées au sommet de son crâne, entre ses oreilles), et le fin pelage de son corps est très sensible aux moindres mouvements de l'air. Sa tête est quant à elle recouverte d'écailles, ce qui lui permet de facilement plonger et retirer sa tête dans la chair.
La volbatci vit dans les zones où des cavernes sont accessibles car elle y loge, généralement en groupes d'une bonne centaine d'individus ; c'est aussi là que son champignon symbiotique est établi. Elle habite dans des zones où la température est relativement stable et l'air assez humide. Sa zone privilégiée est le Delta, mais il arrive d'en trouver dans la jungle pour peu qu'une caverne de taille raisonnable soit accessible.
Au premier abord, on pourrait croire la volbatci carnivore, son museau relativement allongé et ses dents très pointues lui permettant en effet d'arracher des morceaux de chair aux animaux qu'elle rencontre. Elle vit en fait en symbiose avec un champignon, le recymledi, qu'elle nourrit avec la chair qu'elle arrache à des cadavres trouvés ou éventuellement à ses proies.
Les volbatci sont des charognards opportunistes qui partent en quête de nourriture généralement de nuit, en groupes d'une vingtaine d'individus ; si elles ne trouvent pas de cadavre disponible, elles choisissent une proie commune (qui peut être assez grande tant que la peau est suffisamment fine ; des cas d'attaques de ra ont déjà été répertoriés) et l'attaquent au même moment afin de lui prendre des morceaux de chair dans leur gueule. Elles l'avalent dans un premier estomac (où la viande est broyée et pré-digérée mais pas assimilée) puis elles redécollent, soit en se laissant tomber si elles sont assez haut, soit d'un bond de leurs pattes arrières puissantes. Une fois revenues à leur caverne, elles régurgitent la viande aux recymledi qui vont s'en nourrir. En échange, les champignons leur fournissent des spores enrobées de graisse et autres nutriments appelées ledmatne, que les volbatci avalent tout rond, dans leur second estomac. Les spores en elles-mêmes ne seront pas digérées, mais seront disséminées par les volbatci.
Le principal prédateur des volbatci est le pendo rose ; en effet, il est bien protégé par ses écailles, et sa vivacité lui permet parfois d'en attraper au vol ; il n'hésite pas à se mettre à l'affût près des sorties de grottes pour surprendre ses proies à l'aube ou au crépuscule.
La volbatci est un marsupial, donc un mammifère dont le petit naît à l'état d'embryon, qui migre dans une poche située sous le ventre de la femelle. Le petit va ainsi passer un mois sans sortir de la poche de sa mère, où il se nourrira aux deux mamelles. Il passera ensuite deux mois sans sortir de la caverne, où il sera sevré petit à petit, et où il apprendra à voler. Sa première sortie se fait systématiquement avec sa mère : un orphelin ne sortira jamais et deviendra donc dépendant des autres, qui peuvent dans certains cas les tuer afin d'éviter une bouche inutile, qui n'aide pas à la chasse servant à nourrir les champignons. La volbatci est mature sexuellement à l'âge de deux ans, et peut vivre une vingtaine d'années, pouvant mettre un petit au monde une fois par an (généralement à la période la plus humide de l'année) lorsque sa fécondité est à son apogée.
La volbatci est un animal social. Elle est très agressive lorsqu'il s'agit de protéger sa grotte ou des individus lors des chasses : elles se protègent les unes les autres et sont très organisées. Elles communiquent notamment par des cris (aigus mais audibles). Il ne semble pas y avoir de hiérarchie particulière dans le groupe (ni dans la grotte, ni lors des chasses), sauf peut-être pour les mères qui semblent vouer leur vie à leur progéniture tant qu'elle n'est pas sortie de la grotte, les petits étant une priorité pour la communauté. Pendant que la mère sort chasser, d'autres individus du groupe peuvent s'occuper des petits en train d'apprendre à voler.
Les rapports entre les ra et les volbatci ne sont généralement pas très bons car elle est souvent considérée (à juste titre) comme un risque : si elle manque de nourriture et prend l'opportunité se s'attaquer à des ra ou aux animaux qui les entourent, elle devient rapidement gênante ; les morceaux de chair qu'elle arrache ne sont pas de taille négligeable, c'est très douloureux même si cela n'a pas d'autres effets secondaires, à part quelques infections si la plaie est salie (mais la salive de la volbatci est relativement peu chargée de bactéries en dehors de ce qu'elle vient d'arracher à sa proie). Le principal danger est qu'elles chassent en groupe : se voir arracher un morceau de chair est très désagréable, mais une vingtaine peut être très dangereux en raison des hémorragies occasionnées.
Généralement, lorsqu'une grotte de volbatci est trouvée, les ra essaient de limiter le nombre de volbatci tout en en gardant assez pour que les recymledi soient un minimum développés car ils ont de nombreux usages. Il faut donc trouver le compromis entre l'utilité du champignon et la nuisance des volbatci.
Le cuir des ailes des volbatci est très fin et est parfois utilisé pour des vêtements souples et à l'aspect délicat, mais néanmoins robustes. La fourrure, quant à elle, a des propriétés intéressantes pour l'isolation thermique (tant pour le chaud que le froid) et elle ne craint pas l'eau.
Les cuisses peuvent éventuellement être mangées même si leur goût n'a que peu d'intérêt : c'est la sauce qui relèvera le plat !