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Kosko

Description

Le kosko est un buisson de taille moyenne, assez dense. S'il pousse mieux dans la Jungle, on trouve des cultivars variés suivant les régions.

Ses branches sont garnies d'épines acérées, assez grosses cependant pour éviter d'être blessée si on se montre précautionneuse : on peut saisir une branche entre deux doigts et l'écarter. Il faut juste éviter de rentrer trop vite dans un buisson !

Les feuilles sont fines, d'un vert argenté. Le feuillage est persistant, mais les feuiles deviennent jaunes et tombent en cas de gel. Le kosko ne survit pas en dessous de -10°G, ce qui fait qu'on le trouve principalement dans les régions plus clémentes, ou alors cultivé. Il ne craint pas la sécheresse, par ailleurs, ni l'excès d'humidité, étant assez rustique, mais il ne pousse pas sur les terrains régulièrement inondés, ni en bord de mer : le sel semble gêner son développement.

Après un épisode humide, et s'il fait assez chaud, l'arbrisseau va se couvrir de fleurs d'un jaune pâle. Les fleurs laisseront plus tard la place à une cosse de la taille d'un poing de tcara ; si elle n'est pas ramassée, cette cosse tombe à terre et son enveloppe va peu à peu se décomposer. De cette façon, elle met quelques années à germer, entre trois et trente ans en moyenne, si bien que les pieds des kosko sont souvent enfouis sous une couche de graines à divers stades de décomposition. Celles-ci germent plus vite sans la concurrence des autres graines.

La colonisation des espaces par le kosko dépend en bonne partie de la faune, qui va disperser les graines. De nombreux rongeurs et oiseaux prennent en effet les graines et se livrent à diverses techniques ayant pour but de briser les diverses couches de la graine afin d'accéder à son cœur tendre. La coque extérieure étant très dure, la casser demande des expédients qui emmènent souvent les graines rouler loin de leur buisson, et certaines sont abandonnées en cours de route, ou encore à moitié pleines. À partir du moment où la coque externe est brisée, le germe à l'intérieur (ou ce qu'il en reste) a plus de chance de sortir.

Mûrissement du fruit

Tant que le fruit est sur l'arbre, il a peu d'intérêt. La coque, d'abord verte et amère, renferme alors une pulpe sans intérêt, amère elle aussi et gluante. Au fil des jours, la coque va brunir et se durcir, tandis que l'intérieur perd son amertume. Lorsque le fruit tombe, il est composé d'une première coque aussi solide que du bois, d'un bon centimètre d'épaisseur, puis d'une couche épaisse et fibreuse ; enfin le cœur, où le germe va peu à peu se développer, qui reste dans une pulpe toujours aussi gluante. Cependant, à ce stade, la pulpe est consommable par la plupart des créatures vivantes. Peu goûteuse, elle est cependant très nutritive et très grasse.

Propriétés et usages

L'arbre lui-même a peu d'intérêt, en dehors des barrières naturelles qu'il forme grâce à ses épines. Son bois est sec, peu approprié pour être travaillé, et il brûle trop vite pour être intéressant en bois de chauffage, tout en poussant lentement.

Les fleurs sont parfois ramassées pour agrémenter les plats, parfumer les boissons ou même les produits de beauté. Elles ont une saveur suave et une odeur légère.

Les fruits encore verts peuvent être employés dans certains remèdes, en particulier pour leurs propriétés émétiques. L'écorce verte est aussi utilisée en parfumerie.

La principale utilisation concerne les fruits mûrs, généralement cueillis peu de temps avant qu'ils tombent eux-même à terre. Les coques sont brisées, les fruits passés au pressoir, donnant deux produits : l'huile de kosko, et les fibres de kosko.

L'huile de kosko, au parfum assez neutre (variable suivant les cultivars) est intéressante à plus d'un titre. C'est l'une des huiles les plus utilisées, à la fois pour ses propriétés mécaniques et culinaires, mais aussi parce que les kosko sont productifs et poussent sous de nombreux climats. Elle a un point de fumée élevée, ce qui en fait une excellente huile de friture. En dessous de 25°G, elle a tendance à figer, jusqu'à une consistance de beurre mou, devenant une base pour faire divers baumes. L'huile de kosko est l'un des ingrédients du pixpapxrula (voir Papxrula).

Les fibres de kosko sont utilisées pour faire une sorte de bois reconstitué, en chauffant les fibres et en les compressant dans des moules. Le matériau en question est un bon isolant phonique et thermique. On peut aussi peigner ces fibres, puis les tresser pour faire des paillasses, des nattes, des paillassons et des fibres de balai-brosse.

Les coques des fruits sont aussi utilisées pour faire des bols ronds et divers petits articles d'artisanat. C'est un bois dur à travailler et la forme de la coque contraint le résultat, mais cette même rigidité donne des articles solides et durables.

Les fruits sont parfois consommés tels quels : on les ouvre en deux, puis on retire la pulpe, qu'on incorpore à un plat ou qu'on mange telle quelle. L'aspect gras-gluant de cette pulpe crûe et son manque de goût rebutent la plupart des ra, cependant c'est un produit très nourrissant sous cette forme. Dans les plats, elle peut être utilisée comme les œufs, servant de produit de remplacement pour certaines Si'arso'a.

Cultivars

En zone tropicale, comme dans la Jungle, les kosko peuvent atteindre trois mètres de haut. L'huile des fruits est généralement très douce, et les fruits assez gros, gorgés d'huile. On peut voir au même moment fleurs et fruits sur l'arbre. Les fleurs sont souvent très parfumées, jusqu'à être entêtantes.

Dans les régions tempérées, les kosko sont souvent plus petits. Leurs fruits donnent une huile légèrement amère et moins abondante. Les fleurs ont un parfum plus faible, d'une couleur plus crème que jaune. Il y a généralement une récolte par an, les fleurs apparaissant au début de l'été et les fruits étant mûrs à l'automne ; la saison froide voit l'arbre entrer en hibernation.