Khaganat aux JDLL 2019

Chronique du passage de Squeeek aux JDLL les 6 et 7 Avril 2019 à Lyon

Les bestioles en patarêve sur le stand

Un gentil sourire nous accueille, Rollniak, un ami et moi, à l'entrée du bâtiment de la Maison pour Tous et de la salle des Rancy. Et comme nous sommes là pour un stand et des conférences et ateliers, le gentil sourire nous redirige vers l'accueil des intervenants. Merci gentil sourire pour ta présence et son amabilité ! Nous passons ainsi de sourire en sourire jusqu'à pouvoir récupérer un badge, un gobelet et des tickets pour nous sustenter en temps voulu, puis nous montons les deux étages afin de retrouver la salle de sport réaménagée en village associatif où les stands se côtoient, la bonne humeur et l'effervescence dépassant les grommellements lorsqu'un kakemono refuse de se tenir correctement et les grognements des zombies ayant du mal à se réveiller avant quatorze heures du matin.

Le stand Khaganat est déjà presque complètement installé par Zatalyz et YannK, il ne manque plus que les bestioles en patarev à disposer sur la table ; la vidéo de présentation tourne déjà en boucle sur l'ordinateur, et des pamjai1) et des biscuits (on avait tous oublié la guimauve) sont partagés avec les stands avoisinants. C'est que nous sommes bien entourées 2), avec Framabooks d'un côté (elles aussi écrivent des histoires ! L'occasion de rencontrer Gee et de recroiser Stéphane Crozat, ainsi que David Revoy juste à côté sur le stand de Framasoft, que du beau monde), 0.A.D. de l'autre (elles aussi font des jeux vidéos !), et ./playit (elles itou !) et RedBricks (encooore !) en face. On profite qu'il n'y ait pas trop de public pour papoter et faire déjà un petit tour, rencontrer des anciennes ou des nouvelles copines (notamment IsilinBN membre de Khaganat que je n'avais pas encore croisé, et plusieurs côté monnaie libre).

Le programme des conférences et autres ateliers pose un problème récurrent sur ce genre d'événement : comment les organisatrices veulent qu'on se coupe en plusieurs pour assister à tout ce qui nous intéresse ? Au final, certaines d'entre nous vont s'égayer dans les salles pour nous raconter plus tard leurs trouvailles et autres perles, et d'autres racontent avec passion le Khanat et le jeu en cours de développement. Tenir un stand, c'est une façon de faire des rencontres vraiment sympathiques, et on a le temps de papoter (et oui, on aime ça !), de dériver complètement de sujet, d'y revenir. C'est qu'on n'est pas là pour vendre, alors autant prendre du bon temps ! On croise ainsi un jeune retraité équipé d'un appareil photo dont il fait bon usage, un développeur dans le jeu vidéo qui se dit que faire ça comme loisir plutôt que comme métier serait peut-être moins stressant et plus créatif, des enfants émerveillées par les bestioles mais déçus de ne pas pouvoir en emmener, un ado qui se lance dans l'administration système, une maman qui imagine ce que son amie professeur d'art plastique pourrait échanger avec notre projet, et bien d'autres encore, et toutes ont autant d'étoiles dans les yeux que nous, on se connecte vraiment autour du monde du Libre et de ses enjeux !

Côté conférence, j'ai été le premier à passer sur le grill avec une présentation de mon entrée dans l'association Khaganat et quelques échanges fort intéressants sur le projet du Khanat et la Culture Libre en général ; il y avait une dizaine de personnes (j'en connaissais la moitié), ce qui m'allait bien pour une première sortie en public sur le sujet. Zatalyz a parlé game design, devant un petit comité elle aussi ; nos interventions étaient très complémentaires et nous ont permis d'échanger quelques trucs et astuces pour plus tard (notamment le coup de partager du chocolat avec celles qui sont venues nous voir ; enfin j'en ai partagé avec beaucoup de monde, ceci dit !).

Le samedi soir était assez festif avec les copines de Framasoft (et d'autres assos ici et là) ; ce qui s'y est passé… y restera. Tout ce que je peux dire c'est que certaines avaient besoin d'une double dose de café le lendemain matin !

Zatalyz et YannK sur le stand

Le dimanche était un peu plus calme, il y avait moins de passage ; ce qui nous a encore laissé le temps de prendre le temps, justement, et puis de refaire des pamjai et de manger des biscuits. Notre weekend s'est terminé par un atelier mémorable sur le thème des câlins. Zatalyz et moi avons ainsi pris une demi-heure pour discuter avec la dizaine de participantes de ce que les câlins peuvent apporter au logiciel libre, et de parler de comment faire un câlin, ce qui implique notamment de parler consentement, ce qui est un sujet à la fois simple dans ses principes et complexe dans ses applications. Évidemment, nous sommes ensuite passées à la pratique, avec quelques essais intéressants comme refuser un câlin, faire un câlin avec une psychopathe (je jouais ce rôle-là assez bien, j'ai un don pour faire un sourire bien flippant si je veux, même si derrière je suis un bisounours), et bien entendu le câlin de groupe (et ça change beaucoup de choses selon qu'on est au milieu ou au bord !).

Et voilà, ces quelques heures un peu hors du temps ont dû prendre fin après un dernier pamjai, direction la gare pour repartir dans nos pénates. Personnellement, je me suis régalé de ces échanges créatifs, de ces discussions enthousiastes et de ces rencontres plus que sympathiques. Et comme ça me fait ça sur tous les événements de ce type, il y a des chances que j'y revienne dès que j'en aurai l'occasion ! Au plaisir de vous y croiser, chères lectrices qui avez lu jusqu'au bout cette chronique ! Prochain rendez-vous au THSF du 30 mai au 2 juin à Toulouse, où il y aura notamment un khanatelier créatif.

1)
Des câlins ! \o/
2)
Chez Khaganat, le féminin l'emporte en cas de doute ou de mixité.