Le code de l'Honneur a été originellement écrit pour encadrer les combats. Cependant, ses principes s'appliquent d'une façon bien plus large.
Un comportement honorable repose sur l'entente, l'égalité, la responsabilité et le respect de chacun.
Au delà du combat, les ra doivent apprendre à vivre en bonne entente, en suivant les mêmes règles. Ils doivent faire connaître ces règles à ceux qui ne les connaissent pas et leur transmettre leur importance. Ils doivent chercher le consensus, et signer ensemble pour la même chose. Les désirs des ra peuvent les amener à vouloir affronter leurs peurs (via le combat, par exemple) et donc à se retrouver dans des situations pénibles, mais ils doivent être d'accord pour le faire.
Contraindre un citoyen honorable à une action, quelque qu'elle soit, est punissable par la loi. Un ra qui se déshonorerait dans une telle pratique pourrait perdre sa citoyenneté.
Il n'y a pas d'honneur à abuser de sa position ou de sa force. Un ra d'honneur doit chercher à se mettre au niveau de ses semblables, et les hisser vers son propre niveau s'il estime être d'un échelon supérieur, ou bien s'attacher à devenir meilleur s'il estime ne pas être à la hauteur.
Lorsqu'on s'engage dans un combat, l'une des conséquences logiques est qu'on peut se prendre un mauvais coup et souffrir. Nier cette souffrance revient à nier sa responsabilité ; c'est pourquoi l'usage de l'analgésie dans un combat honorable est honteux, comme dans toute pratique où la douleur est la conséquence prévisible d'un choix. Dans des situations telles que la maladie ou certains accidents de la vie courante, l'analgésie peut être tolérée, la douleur ne découlant pas d'une prise de décision.
Lorsqu'on fait un choix, on doit accepter toutes les conséquences, même s'il s'avère que ce choix était mauvais. Chercher à repousser la responsabilité de nos actes sur les autres ou sur le destin est immature et par conséquence infamant. Au fil du temps, nous apprenons ainsi à faire les bons choix, et en tout cas à faire nos choix en toute conscience, sans s'en remettre à d'autres.
C'est aussi pour cela qu'il faut s'attacher à défendre de nobles causes et accepter un juste châtiment s'il s'avère qu'on a défendu les mauvaises.
Le respect est la conséquence des principes précédents. Si on considère son adversaire en égal, alors on se doit de respecter ses forces comme ses faiblesses. Si on est capable de se mettre d'accord avec lui, au moins sur une partie, alors on respecte son avis. Si on accepte la responsabilité de faire des bons et des mauvais choix, et que les autres puissent faire de même, alors le respect est là.
Les insultes n'ont rien à faire dans une action honorable. Les bons mots peuvent être tolérés pour leur capacité à fouetter le sang et mettre du cœur à l'ouvrage, mais aucune insulte réelle, ayant le pouvoir de blesser, ne doit être prononcée, sous peine de salir la bouche de celui qui l'a prononcée.
Dans un combat, si l'un des adversaires demande grâce, il signifie qu'il a atteint ses limites. Par respect, on doit l'entendre et lui accorder la paix. Dans les autres situations de la vie, on doit aussi respecter les limites des autres et laisser fuir ceux qui ne peuvent ou ne veulent plus affronter ce qui leur arrive.
Il faut aussi respecter ses propres limites, chercher à les dépasser mais sans se faire une violence insupportable. Il y a plus d'honneur à fuir certains combats qu'à ne plus pouvoir en mener par la suite.