Un rêve ancien raconte l'histoire d'un chamane appelé Jifymaf arborait toujours un chapeau hypnotiseur dénommé Kalta'u ; ce chapeau arborait deux grands yeux et avait le pouvoir d'hypnotiser les gens. Il était devenu le meilleur ami de Jifymaf, qui l'utilisait souvent pour atteindre son ultime but, qu'il estimait juste et bon pour le Khanat.
Un jour de belle promenade, Jifymaf tomba dans un piège : Zerle'a, la dirigeante du kagnivo voisin, lui tendit une embuscade afin de lui subtiliser son cher Kalta'u ; pour cela, elle utilisa la force brute : un escadron de douze miliciennes armées répondait a ses ordres pour arriver a ses fins – beaucoup trop de monde à hypnotiser d'un coup pour tenter d’éviter les soucis… Lors de son douloureux revif, Jifymaf pleura la perte de son ami de longue date, volé par Zerle'a, et, après quatre jeftu de larmes, il commença a échafauder un plan.
Jifymaf utilisa son expérience de chamane d'une façon qu'il s'était habituellement interdite : l’espionnage ; il entra en méditation pour prendre le contrôle d'un pendo afin de voir quelle vie menait son ami le chapeau : était-il heureux ? Voyait-il certains de ses amis d'avant ? Évidemment, il ne fut pas surpris de découvrir que la voleuse exploitait honteusement les pouvoirs de Kalta'u pour hypnotiser tout son entourage afin de garder le pouvoir, qu'elle ne méritait probablement pas, du reste. Elle n'enlevait jamais le chapeau de sa tête, afin de ne pas se faire hypnotiser elle-même, y compris en dormant ou quand elle se lavait.
Jifymaf décida alors de mettre en action son second plan : avant d'être chamane, il avait travaillé quelques années à la conception de machines aidant les travailleuses dans les champs. Il décida de mettre à profit ses connaissances pour fabriquer une machine bien moins vertueuse, dans le but de se débarrasser de Zerle'a suffisamment longtemps pour libérer Kalta'u de sa tortionnaire. Cette machine était toute en angles et en coins, en pointes et en dents, en piquants et en tranchants, et propulsée par des krili de haute qualité qu'il avait gardés toutes ces années dans un coffre fort.
La machine fut d'une efficacité redoutable : il la démarra alors que Zerle'a était sortie dîner chez des amies, et elle la découpa proprement en deux lors de son retour en fin de soirée, laissant le chapeau au sol. Jifymaf fut empli de joie et le remit sur sa tête, heureux de reprendre le cours de sa vie : tenter de devenir Khan à la place du Khan… Du moins jusqu’à l'intervention de la Polcie des rêves !