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Modèle professionnel de Khaganat

Zatalyz

Dès le début du projet, nous avons envisagé la possibilité (voir la nécessité) de pouvoir professionnaliser Khaganat, c'est à dire que certaines personnes soient payées pour réaliser des choses en relation avec Khaganat. Des "choses", ça peut aller de vendre en indépendant des T-shirts aux couleurs de Khaganat, à la création d'une SCOP pour payer des dev : toutes les structures sont envisageables, y compris sans être chapeautée par l'association. Voilà pour l'historique, maintenant le présent...

Nous avons, parmi nos bénévoles, certaines personnes qui prennent du temps pour Khaganat, et qui en prendraient encore plus si elles avaient l'occasion de ne pas s'inquiéter des fins de mois. Nous avons aussi quelques personnes qui passent tout le temps qu'elles peuvent mettre dans Khaganat, tout en ayant des fins de mois laborieuses. Enfin, nous avons aussi des gens pour qui Khaganat est un loisir et qui ne vont pas forcément changer de façon de faire ! Pour les deux premières, il me semble que si Khaganat avait les moyens de verser des salaires, ça profiterait à tout le monde : le projet avancerait plus vite, les personnes en question feraient un travail qui les nourrit, sur le plan matériel comme intellectuel.

La question du financement est secondaire. Je veux dire par là qu'elle se pose dans un second temps. Il y a pleins de façon de gagner des sous, pour peu qu'on choisisse une stratégie et qu'on y mette les moyens. J'y reviendrais à l'occasion. Avant de parler de financement, j'aimerais d'abord qu'on sache vers quel modèle de société on veut aller.

L'intérêt d'une association, c'est que nous n'avons pas d'enjeu de croissance. On n'est pas obligé d'envisager Khaganat côté en bourse, avec un chiffre d'affaire en hausse. En fait, le statut associatif me plaît bien, y compris pour payer des gens à bosser, justement parce que ce n'est pas une structure intégrée dans un modèle capitaliste. Même si les SCOP ont des aspects sympa, personnellement j'ai l'impression que l'association est un bon format. Donc, même dans un aspect professionnel, je serais d'avis de garder cette forme de "société".

Par ailleurs je m'interrogeais sur comment rémunérer, selon quels critères. Est-ce qu'on va payer une cheffe mieux qu'une balayeuse ? Est-ce qu'on va payer plus quelqu'un en bonne santé par rapport à une collègue moins vigoureuse ? Personnellement, les différences de salaire me dérangent, parce qu'elles me semblent impliquer qu'on a tous les mêmes chances de départ et que certaines les saisissent et que d'autres n'en font rien (et ça, désolé, je n'y crois pas). Il m'a fallu pas mal de discussions pour comprendre que je voulais décorréler le travail du salaire. Au fond, ce qui m'importe, c'est que nos contributrices puissent subvenir à leurs besoins et aient le temps de contribuer. Cela amène rapidement à une logique de revenu de base. Et étrangement, ça semble une idée applicable dans un certain cadre.

Mon idée est de proposer un montant fixe par mois, qui correspond à ce qu'il faut pour vivre correctement. Étant au RSA depuis un peu trop longtemps, je perds un peu le sens de ce qui est souhaitable et le smic net (1200€/mois) me semble merveilleux ; cependant je sais qu'en ville, ou quand on a d'autres membres à charge dans la famille, voir même qu'on doit faire face à des problèmes de dépendance, ce montant doit être revu à la hausse pour être considéré comme acceptable. J'ai souvenir par ailleurs que le coût de la dépendance totale est estimée à 3000€ (sources à trouver...). Et en prenant les sources de l'Insee (https://www.insee.fr/fr/statistiques/4129807) et en réalisant des calculs fantasques, j'en arrive à la conclusion que 2600€/mois est bien : ça permet de gérer le nécessaire et le superflu sans tomber dans le risque de perdre trop pied avec certaines réalités. Vous qui lisez ces lignes, si vous gagnez plus ou avez vécu cette expérience, dites-moi si je me trompe... Et si vous gagnez moins et que cette somme vous parait trop, j'attends aussi vos arguments.

Je parle en net, donc ce qui reste une fois les cotisations payées, parce que c'est le montant qui nous parle le plus. Le brut... ça dépend un peu du statut, on ne calcule pas pour des indépendantes comme pour des salariées, même si le coût total du revenu sera à peu prêt similaire une fois tout compté.

Bref, voici ma proposition : Khaganat proposera (suivant ses moyens, le futur sur le verbe est important) un "revenu de contribution" (abrégé RC), un certain nombre chaque mois. Soyons fous, disons qu'on a récolté pleins de sous, et qu'on sait qu'on peut payer 120 RC/an, soit 10 RC/mois. Donc, pendant un an, on sait qu'on peut verser tous les mois ces 2600€ à 10 personnes. Ces revenus seront attribués à des contributrices selons des critères cumulatifs :
- il faut avoir demandé à en bénéficier (on ne va pas l'imposer à celles qui n'en ont pas envie)
- il faut avoir réalisé plusieurs contributions pour Khaganat dans l'année écoulée (ceci afin d'éviter les belles parleuses, ainsi que le complexe "j'ai envie de bien faire mais je suis tétanisée par le passage à l'action")
- le Collège décide dans quels domaines la contribution a besoin d'être boostée et donc qui va avoir droit au sésame.

Pour éviter la précarité (ne pas savoir d'un mois à l'autre où on va), le Collège doit toujours attribuer les RC 12 mois à l'avance : on sait en janvier 2020 qu'on va être payé en décembre 2020, par exemple. Et ça permet aussi de s'organiser pour ne pas avoir un autre travail en décembre, ou ne pas être parti aux Baléares (ou bien bosser depuis la plage). Ou alors d'avoir tellement contribué avant décembre que ça semble ok de toucher le revenu même si c'est un mois où on glande rien :P

Ce qui veut dire, pour le Collège, de se mettre d'accord tous les mois sur "qui va toucher le RC dans 12 mois". Un peu contraignant mais je suis sûre qu'on trouvera comment faire : ptet qu'en vrai, on attribuera pour 24 mois en annonçant juste sur 12, et en se réunissant 2 fois par an pour remettre la liste à jour :P

Notez aussi qu'en cas de finances moins larges, ça ne change pas beaucoup le principe : si l'association a de quoi financer 1 RC/an, ben y'aura juste 1 RC dans l'année, mais faudra prévenir bien en amont de quand il est versé, à qui, et pour quel type de contribution.

Et avec cette logique, peu importe que vous soyez "Dev senior en C++", "Junior 3D" ou "Chef de projet en Krokwaierie", que vous ayez la forme pour faire 60h/semaine ou plutôt 6h/semaine : ce qui sera payé, c'est votre implication dans le projet, ce que vous pouvez apporter. Ensuite, à chacun selon ses besoins, de chacun selon ses moyens.

Comment le Collège peut décider de qui y a droit ? Pour moi, il s'agit de définir nos priorités. Très concrètement, si on veut un client fonctionnel même moche, on sait bien que le financement doit aller en priorité à qui sait coder dans Godot ; si la priorité est d'avoir des images qui déchirent (même sans client), le financement doit aller en priorité à qui dessine/modélise. Et comme il faut des deux, s'il n'y a pas les moyens de payer les deux, mais qu'on a une contributrice dans chacun de ces domaines, ce sera un mois pour l'un, un mois pour l'autre.

Ceci dit, avant de parler client, il y a pour moi une trilogie à financer. Et pour qui il faudra trouver les sous en priorité, parce que c'est cette trilogie qui est capable de faire tourner la machine du financement et de sa gestion. Vous avez le droit de ne pas être d'accord et je serais ravie d'avoir votre point de vue. Pensez aussi que ma trilogie peut être réunie en une personne, ou s'éparpiller sur 10, mais il s'agit de 3 domaines qui me semblent incontournables.

Le trio, c'est l'Organisatrice, l'Administratrice et la Commerciale.

Le rôle de l'Organisatrice, c'est d'avoir une vision à long terme, de donner des objectifs, d'établir une stratégie pour atteindre ces objectifs. En étant évidement à l'écoute des personnes avec qui elle travaille, on ne cherche pas un tyran, mais un Khan : quelqu'un à l'écoute mais qui sait tirer dans la bonne direction et comment le faire. Ce rôle-là, on se le partage actuellement, et c'est entre autre la mission du Collège (plus ou moins rempli) mais pour moi, si on peut dégager du temps à quelqu'un qui a ce type de compétence, l'ensemble du projet gagnera en dynamisme et en efficacité.

Le rôle de l'Administratrice est de parler avec l'Administration. Qui dit salaires dit déclarations, qui dit revenu dit comptabilité complexe, sans parler des éventuelles demandes de subventions (haha), des trucs pour avoir une reconnaissance d'utilité publique, de tous ces aspects où il faut être dans les clous de la loi. Pour moi, c'est quelqu'un qui supporte de remplir des formulaires en 26 exemplaires et qui a aussi des notions de droits (voir plus), ainsi que de comptabilité. Clairement pas moi, vous avez remarqué ? Mais à partir du moment où on va vraiment manipuler des sous et être en contact avec pleins de monde, ce rôle est essentiel.

Enfin, la Commerciale : je sais, ça ressemble presque à un gros mot pour certaines. Mais en fait, non. Si on veut des sous pour que nos contributrices puissent passer la journée sur Khaganat sans mourir de faim, il faut ramener pleins de sous, et pour ça, rien de tel que quelqu'un qui sait vendre la lune, le vent et le reste. Qui va savoir nous faire des jolis visuels pour une campagne de don, trouver des phrases choc, contacter les réseaux X et Y et motiver ces derniers à donner pleins de sous. Qui va nous trouver pleins de mécènes. Ou qui saura quel produit on peut vendre sans que ce soit trop de bazar et sans sacrifier à notre éthique. C'est quelqu'un qui doit avoir des compétences graphiques et sociales (voir psychologiques) mais (et c'est là que c'est difficile) qui doit aussi avoir des notions d'éthiques et être capable de s'arrêter avant de manipuler.

Vous noterez que je n'ai pas parlé de l'Animatrice de Communauté, qui est assez essentielle aussi, mais qui peut se trouver chez l'Organisatrice et/ou la Commerciale. Ou être un poste à part, hein, mais bizarrement ça me semble venir en second après ces trois-là : d'abord du cash, ensuite entretenir la machine...

Je vais m'arrêter là sur la partie théorie, qui devrait déjà donner lieu à pas mal de discussions (j'espère !).

Je vais aussi faire un point sur l'aspect "comment lancer la machine, dans cette optique". Pour moi, sans la Trilogie, impossible de trouver et gérer du financement. Mais au début, il nous faut ces trois là en pures bénévoles, vu qu'on n'a toujours pas les fonds. Bien que j'ai peut-être certaine des compétences demandées, on sait aussi que je n'ai pas l'énergie suffisante pour faire suffisament de ce travail : cela demande un nombre d'heure que je ne suis pas capable de donner pour qu'il y aie un résultat avant plusieurs années. D'autres dans l'asso ont aussi des compétences sur un domaine ou un autre, mais là aussi je crains que les heures disponibles (pour d'autres raisons) ne suffisent pas. Il nous manquera de toute façon la partie "visuel commercial" ; là-dessus nous avons quelques contacts à tenter, mais ça ne me semble pas bon de les solliciter tant qu'on ne sais pas trop où on va.

Donc, si je vous parle de tout ça, c'est pour établir une stratégie à long terme, pas pour mettre ça en place d'ici Noël. Ça va avancer comme ça pourra... Mais voyons déjà vers où veut aller :)

gpsqueeek

De manière générale, tout ça semble cohérent en soit, et en ligne avec l'éthique qui me convient dans l'asso. En d'autres termes moins précis mais plus enthousiastes : "OUAIS !!!!!".
Le plus compliqué est de jongler entre les entrées et sorties de sous en phase avec la montée en charge de boulot. Je veux dire que ces missions, il faudra je suppose les cadrer un peu (l'Organisatrice si j'ai bien compris), ce qui demande aussi du temps. Donc on a besoin de ces postes pour avancer, et on a besoin d'avancer pour avoir des gens sur ces postes. Qui de l'œuf ou du pendo sera là en premier...? J'imagine que tout ça se fera petit à petit de toute façon mais la transition risque d'être excitante en tout cas !

Ceci étant posé, je vais me pencher un peu du côté de la somme de monnaie pour le RC. Histoire de donner un ordre de grandeur, en net je me retrouve à peu près à 2000 / mois à la louche (ingé quasi 15 ans d'XP bossant à 80 % donc à 100 % ça ferait plus du 2500) et en habitant à Toulouse ça me va bien (bon, OK, on est deux (pour le moment) avec deux salaires, l'autre étant moins important). Avec ça on vit (à Toulouse donc grande ville quand même mais c'est pas aussi cher qu'à Paris) suffisamment confortablement pour ne pas trop se poser de question sur l'argent qu'on sort, en mangeant souvent bio et en se faisant un resto de temps en temps (pour le moment). Et avec ça on épargne un peu mais pas beaucoup (on pourrait évidemment épargner pas mal plus en étant plus stricts dans nos dépenses).
Je dis pas que c'est bien ou pas bien ou suffisant ou pas, je donne juste un point de repère parmi d'autres pour celles qui n'ont pas le même genre de vie qu nous su le plan financier.

En ce qui me concerne, je place pour le moment Khaganat dans la catégorie "loisir qui me coûte du temps et des sous et ça me fait plaisir", mais si ça évolue, je ferai signe !

Voilà, c'était mon post nombriliste histoire de lancer la machine à avis, j'avoue. A vous !

Zatalyz

On peut aussi envisager de partir avec un RC fixé "bas" (un peu au dessus du smic mensuel pour des raisons symboliques, même si ce RCl n'est pas relié à un nombre d'heures précis), puis l'augmenter à mesure qu'on aura plus de finance. En restant dans cette logique que c'est le même montant pour tout le monde à une date donnée.

Je n'ai pas non plus trop parlé du type de statut. Pour des raisons légales, on ne peux pas trop considérer ça comme une bourse ou un don à des individus, parce qu'il serait envisageable de nous accuser de travail dissimulé (on va quand même valoriser du travail). C'est donc plus sain de bien considérer ça comme un salaire pour un travail. Mais il ne faut pas que ce soit lié à des mentions horaires, encore une fois, d'où l'intérêt de déclarer des "missions". Que les objectifs soient atteints ou non est secondaire. Payer pour des missions, c'est facile quand on fait appel à des "externes" (indépendants en tout genre, que ce soit en portage salarial, en microentreprise etc). En interne, je suis moins sûre ; les cadres ont des contrats sans mentions d'horaires, mais les statuts en dessous sont forcément avec un taux horaire non ? Bref, cela fera des contraintes spécifiques pour qui voudras bosser avec nous. Et j'attends évidement les retours de personnes maîtrisant les aspects administratifs de la question :P

YannK

Ayant déjà pas mal échangé avec Zatalyz, je suis totalement d'accord avec ce qui a été énoncé dans son message. Sur la façon dont cela devrait se dérouler, il y a deux points que j'estime fondamentaux. Je reviens dessus car il y a là des éléments importants symboliquement.

Le premier concerne l'équité de traitement entre ceux qui auraient un RC. Si la personne se voit attribuer un RC, c'est qu'elle a des compétences que nous souhaitons utiliser de façon conséquente, et nous faisons donc en sorte de lui dégager du temps si elle en a besoin. Il n'entre aucune hiérarchie de qualification ou d'ancienneté entre les personnes. Donc pas de différentiel de traitement financier selon moi.

Le second est le montant du RC. Je préférerais un montant élevé pour un court temps qu'une petite somme longtemps. Je m'explique : recevoir 1500€ pour un mois que trois mois à 500 €. Il me semble que c'est plus valorisant d'être dans le premier cas. Après, les sommes sont les mêmes, mais la perception est différente. Après, comme le disait Zatalyz, c'est une mission, donc c'est un boulot qui doit être livré, donc le temps de travail n'a pas tant d'importance que ça. Néanmoins, là encore, c'est un élément symbolique à garder en tête.

gpsqueeek

Je rebondis là-dessus... Il pourrait aussi y avoir des missions plus courtes, non ? Des fois rien qu'en une semaine à "plein temps" on peut faire bien avancer certaines choses, et si la somme permet de compenser (au moins en partie) les congés sans solde (pour les salariées), ben c'est déjà bien

Zatalyz

Oui, on pourrait envisager un RC à la semaine, plus simple à gérer... Et puis ça mettrais déjà du beurre dans les épinards.

Zatalyz

Dans les points à travailler : selon quel critère on attribue le RC ? Attention aux possibles accusations de copinage, de favoritisme, etc.

Bout de la conversation sur le sujet :
Spoiler for Hiden:
[22:10:50] ‎Lyne‎: Je vois un point d'attention, à destination du Collège : faire attention à la façon dont on choisit les bénéficiaires du RC. Et j'oserais dire : donner en toute transparence les raisons du choix
‎[22:11:38] ‎Zatalyz‎: oui, ça peut être super délicat de dire "pourquoi machin il a eu 3 fois du RC et moi rien ?"
‎[22:12:38] ‎deed‎: moi, j'ai toujours travaillé à la tache en faites .... j'y pense
‎[22:12:58] ‎Lyne‎: Je vois au moins 2 cas qui peuvent favoriser la polémique :
‎[22:15:32] ‎Lyne‎: 1- Le sujet truc a été choisi car ça permet de donner du RC à machin, qui est un copain du Collège
‎[22:15:47] ‎Lyne‎: 2- Le RC a été donné à machin, alors que je suis meilleur que lui dans ce domaine
‎[22:15:54] ‎Zatalyz‎: ok.
‎[22:16:22] ‎Zatalyz‎: Et oui, ça va être délicat d'établir des critères pertinents. D'autant que j'aimerais éviter qu'on entre dans de la notation
‎[22:16:47] ‎Lyne‎: Disons que si on arrive au système où les joueurs payent pour les features qu'ils veulent, ça sera plus simple
‎[22:16:50] ‎Lyne‎: Mais on en est loin
‎[22:17:17] ‎deed‎: bah faut faire un appel public, au journal officiel , etc ....  ah, on me dit qu'on est pas une mairie ... :p
‎[22:17:18] ‎Zatalyz‎: même quand on y sera : pourquoi choisir X plutot que Y pour coder la feature ?
‎[22:17:28] ‎Zatalyz‎: enfin si on a du choix...
‎[22:17:49] ‎Lyne‎: Pour l'instant, je ne sais pas dire (ni même comment estimer) s'il faut un client Godot ou des graphismes qui déchirent... Voire une refonte du site web. Du coup, pas facile de savoir sur quoi mettre l'effort
‎[22:17:57] ‎Zatalyz‎: parce que pour l'instant, c'est plutôt l'inverse : y'a plus de boulot que de membres pour le faire ^^
‎[22:18:03] ‎Lyne‎: L'avantage du bénévolat, c'est que les gens font ce qu'ils veulent : j'ai pas besoin de décider :-°
‎[22:20:05] ‎Zatalyz‎: De mon côté je vois des points de passage pour débloquer plus de financement. Typiquement, une démo du jeu qui soit visuellement attractive, même si le contenu est très court et qu'il manque l'aspect serveur. Des vidéos pour faire saliver. Mais pour financer ça, il faut trouver encore des sous en amont, afin justement de débloquer du temps pour ceux qui peuvent faire ça
‎[22:20:46] ‎Zatalyz‎: Enfin, je ne vais pas m'étaler sur la stratégie, disons que je vois le chemin potentiel à suivre pour peu à peu financer les choses
‎[22:21:40] ‎Zatalyz‎: et que l'air de rien je pousse un peu dans ce sens aussi :D
‎[22:23:15] ‎Zatalyz‎: Il y a pas mal d'aspects qui sont déjà posés. Il manque certaines compétences pour passer à l'action (ou du temps ? mais je pense que c'est surtout certains types de compétences)

Il manque les alternatives possibles.
Spoiler for Hiden:
[22:23:43] ‎Zatalyz‎: par contre, je veux aussi m'assurer que cette logique du RC est ce qu'on veut, toutes... pas juste moi qui délire :P
‎[22:24:04] ‎Zatalyz‎: parce qu'on peut aussi partir sur des modèles plus classiques.
‎[22:24:28] ‎Zatalyz‎: mais ça change certains aspects stratégiques
‎[22:24:37] ‎Lyne‎: C'est peut-être ce qui manque, dans ton message : les alternatives
‎[22:25:02] ‎Zatalyz‎: arf ça me semblait tellement évident... je vais donc écrire un nouveau pavé :D
‎[22:25:29] ‎Lyne‎: Ça va sans dire, mais ça va tellement mieux en le disant :-p
‎[22:26:02] ‎Zatalyz‎: mais en gros, rester sur un modèle classique d'entreprise, avec évaluation des salariés, nombre d'heures fixes avec objectifs à remplir, salaire dépendant de la formation et des responsabilités
‎[22:26:32] ‎Zatalyz‎: plus simple pour le recrutement et le management...
‎[22:26:45] ‎Zatalyz‎: mais ça m'amuse moins ^^
‎[22:27:04] ‎Lyne‎: Oui, bon.. Y'a peut-être des situations intermédiaires, aussi. T'es pas obligée de peindre la version la plus noire du modèle "classique" :D
‎[22:27:23] ‎Zatalyz‎: ho c'est pas la version noire, ça :D
‎[22:27:55] ‎Lyne‎: D'accord. Tu préfères "biaisée" ? :p
‎[22:28:32] ‎Zatalyz‎: la version noire, c'est celle où on utilise des stagiaires qui doivent apporter leur propre matos et où Zatalyz a un salaire à 5 chiffres et organise tous les vendredis une réunion pour se faire flatter :P
‎[22:29:30] ‎Zatalyz‎: j'avais aussi la version "gourou de secte" où on enferme des blondes à forte poitrine dans une cave à fromage pour coder le client...
‎[22:29:42] ‎Zatalyz‎: mais celle-ci risque de recueillir des suffrages ^^
‎[22:30:08] ‎Lyne‎: Dans la première, t'as oublié de précisesr que les stagiaires n'étaient pas payés :-°

Dans l'absolu, tout modèle d'entreprise est une alternative. Comme je le disais, par contre, si on part sur un modèle "entreprise", cela veut dire qu'on partira dans une logique de croissance et de chiffre d'affaire. Je me méfie de ça, parce que les bonnes intentions de départs se noient vite dans la nécessité de faire du profit. Pour autant, certaines entreprises font les choses bien (indépendamment du type de statut). Si on parle d'entreprise, j'ai deux modèles "acceptables" :
- modèle paternaliste. Ça fait peur dit comme ça... mais c'est assez confortable aussi. En gros, y'a des patrons qui décident de tout et veillent au confort de leurs employés, pour que ces derniers bossent bien. Beaucoup. Longtemps. Et que leur loyauté à l'entreprise soit telle qu'ils sont prêt à renoncer à leur vie privée lorsque l'entreprise rencontre des soucis. Ça a l'air cynique, comme ça, mais c'est efficace et le pire c'est que tout le monde est content (sauf les conjoint⋅e⋅s des salariés. Et les enfants. Et les copains). Sans le côté entreprise, ça ressemble un peu à une secte, ok. Dans ce genre de modèle, il y aura forcément des cadres et des encadrés, des salaires élevées et d'autres moindres, en fonction des responsabilités. Le risque, c'est qu'un jour les patrons veuillent une retraite et revendent le fond à des requins qui vont démanteler la boite en pressurant les employés et en vexant les clients.
- Modèle SCOP : parce que la gouvernance tourne et qu'il y a un principe d'égalité entre salariés. Sur le papier, ça parait sympa, dans la pratique je n'ai pas eu l'occasion de tester (mais certaines ici peuvent en parler). L'intérêt c'est que tous les salariés prennent part aux décisions concernant l'entreprise. La limite, dans notre cas, c'est qu'il n'y a pas de voix pour celles qui ne sont pas salariées (bénévoles, joueuses, etc). On peut les écouter, mais leur voix ne pèse pas dans les décisions finales. Par ailleurs il y a les mêmes contraintes que pour tout type d'entreprise : on ne peut pas reverser tout le chiffre d'affaire de l'année en salaires, il faudra suivre des grilles salariales par rapport à l'ancienneté, la formation (donc salaires différents aussi, mais ça se justifie hein, ça fait partie des conquis sociaux).

Même en restant dans un modèle associatif, on peut aussi être dans une version plus classique : on fixe une tâche, on lui donne un prix, on lance un appel d'offre sur la mission en question, on dépouille les réponses, on fait passer des entretiens et on négocie le salaire et les conditions de travail, on vérifie que les objectifs sont atteints avec rapport à l'appui, et on recommence. La procédure n'est pas forcément plus lourde, parce que sur la partie recrutement par exemple, rien n'oblige à le faire publiquement : l'offre peut être adressée à un groupe restreint. Mais dans ce cas, il est aussi possible que le graphiste soit payé plus que la codeuse, elle-même payée mieux que la chargée de communication, qui sera quand même mieux payée que les personnes chargées du support, parce que les salaires se négocient différemment suivant les professions.

Avec le RC, j'ai clairement envie d'éclater le système de classe, mais c'est aussi peut-être utopique, voir problématique. J'ai aussi envie de décorréler le revenu du travail (et ça, ça demandera de toute façon des aménagements pour passer dans les déclarations administratives), mais je peux entendre que cette ambition ne plaise pas à tout le monde : il s'agit entre autre d'idéologie.

alcyone

Je suis plutôt opposé pour ma part à "l'entreprise" (au sens juridique, "entreprise" n'a pas vraiment de sens, j'entends ici la "société" quelque soit sa forme) où la fourniture de bien et/ou service pour en dégager un bénéfice est une dimension indispensable dans sa forme. J'entends parfaitement qu'une galaxie d'entreprises puisse se créer autour de Khaganat (EURL ou autoentrepreneur pour vendre du tshirt en indépendant, etc.) mais vis-à-vis de l'objet actuel de l'association...je trouve que cela correspond bien à une association justement (ou une fondation ?).

Je suis globalement d'accord avec ce qui a déjà été évoqué.

Je me demande, selon les cas, si penser à proposer des missions en mode "bounty hunting" ne serait pas une bonne idée s'il y a un fond disponible (c'est un peu l'idée de Redbricks entre autre, non ?), cela dans le sens que ça permet d'une part d'organiser et prioriser nos besoins, découper nos tâches et d'autres parts d'arriver à récompenser des petites choses même si elles sont faites par petit bout en une longue période de temps.
Cela bien sûr en complément de l'idée de rémunérer une mission qui touche à de nombreux aspects, style administratif global, sysadmin ou autre.

Quoiqu'il en soit si on entend mission ou bounty hunting, il faut des conditions de validation objectives des missions proposées. Un cahier des charges clair en somme, cela histoire d'avoir quelque chose de produit qui répond au besoin du projet. Dans tous les cas, ce point positif : c'est la phase de réflexion sur ce que l'on veut et/ou a besoin et c'est important dans un projet de cet taille (mais pas toujours excitant, j'en conviens...).

Je réponds sur quelques points Zatalyz :

Citationj'en arrive à la conclusion que 2600€/mois est bien
Pour ma part, je considère déjà avoir vraiment un bon salaire en étant en ville (Clermont-Ferrand) à environ 2000€ net et vivant sans aucune restriction particulière à mon sens...2600€ net, ça me parait vraiment excessif à moins de vivre dans un endroit hors de prix (j'en conviens que je n'habite pas dans un endroit extrêmement cher). La question est de savoir si on met la valeur étalon du RC en adaptation à quelqu'un vivant à La Varenne-Saint-Hilaire ou pas.

Concernant la Commerciale : tu recherches, à ma connaissance, un rôle mélangeant marketing management, gestion de la communication et gestion commercial. Sans l'input marketing management, le commercial saura pas faire grand chose (je m'explique plus bas). Dans la logique où le projet a besoin de fond, je pense également que ce rôle/cet ensemble est nécessaire.

Tu indiques également :
Citationqui doit aussi avoir des notions d'éthiques et être capable de s'arrêter avant de manipuler.
Dans ce sens là, c'est au tenant du projet/de l'organisation de définir l'éthique à appliquer pour toutes les parties-prenantes au projet (cela fait partie de la stratégie des organisation thématiquement, du triptyque Mission-Vision-Valeurs"). La stratégie marketing en découle et donne lieu à la stratégie de communication et la stratégie commerciale du projet, ce n'est pas indépendant. Dis plus crûment : dans ce métier on applique l'éthique définie par l'organisation pour laquelle on travaille, l'éthique personnelle reste à la maison. Mais attention : j'en conviens tout à fait qu'avoir une certaine éthique est une excellente chose !

Le marketing n'a pas de visée marchande intrinsèque, c'est l'objet de l'organisation pour laquelle on met en place une stratégie marketing qui détermine si une stratégie commerciale en découlera ou non. On met tout autant en place une stratégie marketing pour vendre des t-shirts pour une société commerciale, pour rechercher des financements pour un laboratoire de recherche ou pour chercher des donneurs de sang/plaquette pour l'EFS.
Khaganat n'échappe pas à cette règle. La mise en place d'une stratégie marketing découle en soi d'une stratégie des organisations qui est ni plus ni moins le rôle de l'Organisatrice définie ici et du Collège (auquel on peut rajouter le mécanisme de l'AG). Notre stratégie marketing existe, pas forcément très formalisée (en tout cas à ma connaissance), on en a surtout fait découler une stratégie de communication Web (articles sur des sites de communauté du libre, com sur les réseaux sociaux, blog...) et en évènements physiques (présence en stand à des forums/évènements, conférences, khanatelier...) jusque-là.

En bref, toute organisation a une stratégie globale de laquelle découle (sur notre sujet d'un modèle professionnel uniquement, il découle bien d'autres choses...) stratégie marketing qui elle-même enfante stratégie de communication et stratégie commerciale si le besoin est avéré.
Voilà, voilà, j'écris un peu rapidement entre midi et deux, j'aurais certainement pas mal à reprendre dans la forme. Je ne réponds pas directement sur les modèles d'entreprise type "société" proposées bien qu'indiquant m'y opposer, ça pourra faire l'objet d'une discussion.
Dernière édition: 21 Mai 2019 à 15:20:18 par alcyone

shepeng

Moi je vais répondre plutôt sur le côté SCOP, puis que c'est mon expérience actuelle.

La SCOP ne garanti pas que le patron soit correct. Dans notre SCOP on a embauché un directeur général, car personne ne veut faire le TAF. Le précédant était une catastrophe, qui a mis une très mauvaise ambiance, mais il a été très difficile à virer. On y a toutefois réussi, et l'actuel est bien meilleur en tous points de vues. Les modalités de gouvernance et de salariat sont très disparates d'une SCOP à une autre, mais ça se rapproche souvent d'un modèle d'entreprise classique. La vrai différence c'est que le CA est composé de salariés.

La SCOP diffère des autres entreprises sur plusieurs points :

- La SCOP appartient à ses sociétaires qui doivent être majoritairement (il me semble plus de 2/3 des parts sociales, à vérifier) les salariées de l'entreprise. Ce qui veut dire d'entrée de jeu que ça me paraît difficilement envisageable dans le cas de Khaganat : il est en fait nécessaire qu'il y ait des salariées en CDI.
- La décision se fait lors de l'AG et lors des CA, l'AG étant en grande partie constituée de salariées, ce sont les salariées qui décident. Et réellement, le CA actuel de ma boite est composé uniquement de salariées, sauf le président qui est un retraité.
- Les bénéfices se répartissent de façon très encadrée entre : la mise en réserves (pour avoir du cash pour quand ça va mal), la rémunération des employés et la rémunération des sociétaires.

Si on part vers ce genre de structure, je pencherai plutôt pour un statut de type SCIC qui permet de mélanger des intérêts de toutes les parties prenantes d'un projet : les salariées, les bénéficiaires, et au moins un troisième type d'associées (l'association khaganat et ses volontaires). Mais je pense plutôt comme Zat, que le statut associatif est suffisant pour le projet, et de plus il sera juridiquement plus facile à assumer.

Pour ce qui est de la rémunération, 2600€ est beaucoup s'il s'agit d'un revenu régulier, mais pour un revenu ponctuel ça ne me semble pas exagéré. N'oublions pas que les CDD ont une prime de précarité si leur contrat n'est pas transformé en CDI à la fin.

deed

bon, je fais des tests, des simulations et par expériences (j'ai eu une petite entreprise):

Pour un smic , il faut compter 20000€ par an
Pour 2000€ net, il faut compter 43000€ par an
Pour 2600€, Il faut compter 54000€ par an

C'est des cas généraliste pour un CDI.

Il y aura peut-être des déductions et des frais!

Zatalyz

Je met ici un lien intéressant, d'une entreprise qui a testé le salaire identique (tout le monde à 1600€) et passe à une autre expérimentation, le salaire au besoin (chacun dit combien il veut avoir et on fait en sorte qu'il l'aie, avec évidement une implication de chaque salarié dans la gestion de l'entreprise). Cet article soulève plein de points intéressants et ce sera sympa de voir ce que leur expérimentation va donner.

https://www.lepaindescairns.fr/le-salaire-au-besoin/

pulkomandy

Bonjour,

Je peux apporter mon avis sur quelques points.

Déjà sur le montant du salaire. 2600€ net, c'est à peu près mon salaire actuel. Je pense que c'est beaucoup trop. Bon, peut être que je suis assez minimaliste dans mon style de vie, mais en tout cas, c'est plus que largement suffisant pour mes besoins. Après, ça dépend de l'objectif: s'agit-il de débaucher des gens ayant un emploi "normal" actuellement en leur permettant de conserver leur niveau de vie, quel qu'il soit, ou bien de juste permettre aux gens de passer du temps sur Khaganat dans de bonnes conditions? Est-ce que en plus du salaire, il faut fournir du matériel (informatique, logiciels, ...) ou bien on considère que c'est inclus dans la rémunération, et aux gens de se débrouiller avec pour acheter ce dont ils ont besoin?

Sur le statut, ensuite. Je ne comprend pas pourquoi il faudrait remettre en question le statut actuel. Une association avec des salariées, ça existe et ça ne pose pas problème, a priori. Le seul truc auquel il faut faire attention, c'est le fameux "but non lucratif", mais je ne pense pas que ça soit si contraignant que ça. Par exemple, j'ai été quelque temps dans le bureau d'une association gérant une école de musique et de danse, avec 10 salariées (des profs) et qui vendait des heures de cours (de musique ou de danse, donc) à ses adhérents. Le "but non lucratif", ça veut juste dire que le budget doit être voté à l'équilibre chaque année (cet équilibre pouvant comprendre une partie "on met des sous de côté pour plus tard") et que les bénéfices ne peuvent pas être reversés aux adhérents (contrairement aux associés d'une société ou aux sociétaires d'une coopérative). Ça me semble assez en ligne avec l'objectif. Bref, tout ça pour dire que c'est un sujet qui me semble assez indépendant: on peut mettre en place une rémunération sans changer de statut juridique. De plus, les démarches pour les associations sont pas mal simplifiées et on peut se passer d'un expert comptable, en particulier avec le Chèque Emploi Associatif qui facilite la rédaction des bulletins de paie (même si ça reste relativement pénible à faire).

Enfin, en tant que personne qui ai été rémunérée à plein temps pour travailler sur un projet de logiciel libre (c'était pour Haiku en 2014). Je peux exposer ce qui était fait chez Haiku, pas nécessairement comme un exemple à suivre, mais pour avoir une idée d'une façon de faire. Qui a ses avantages, ses inconvénients, et peut très bien ne pas vous convenir.

Donc, chez Haiku, le modèle choisi est plutôt celui d'un taux horaire. Il était fixé à 12.5€/heure, brut, soit environ 2000€ par mois (histoire de pas compter les minutes, on fait des mois de 4 semaines et des semaines de 40 heures, même si le temps effectivement passé en pratique peut être en dessous ou parfois au-dessus). Dit autrement, 100€ par jour en travaillant 5 jours par semaine. À vous de décider si c'est suffisant ou pas (je pense que c'est un peu bas, mais il faut voir, s'il y a des congés payés par exemple ça joue pas mal sur le résultat puisque ça fait plus de 10% du temps payé pour ne pas travailler).

Dans mon cas, j'étais en auto-entreprise, principalement pour la raison que Haiku est une association américaine et que c'était plus simple de leur facturer les choses en tant qu'entreprise, plutôt que d'être salarié. Ça me permettait de cotiser pour la sécurité sociale en France, tout ça. Je pense que vous n'aurez pas trop ce problème, donc un contrat de travail classique est envisageable.

La rémunération au nombre d'heures passé (ou, disons à la demi journée près) m'a permis de cumuler mon travail chez Haiku avec d'autres choses. Et donc certains mois Haiku ne payait que la moitié de mon revenu, le reste provenant d'autres missions. Ce qui a permis de faire durer le contrat pendant un an malgré des finances un peu limitées et pas suffisantes pour me payer à plein temps. C'est donc au moins un bon compromis pour démarrer les choses en attendant d'être en mesure de faire un plein temps (après il faut que ça soit pour quelqu'un qui aie envie de travailler sur plusieurs projets à la fois, ça ne convient pas à tout le monde). Un avantage et que si ça ne marche pas trop, l'autre demi-emploi fait qu'on ne se retrouve pas complètement sans revenu.

Personnellement, dans ma situation actuelle ou j'ai un travail à plein temps, le truc principal qui me freine pour me lancer dans ce genre de chose, c'est l'incertitude. Je préfère un revenu un peu plus faible (mais suffisant pour me permettre d'avoir un logement et de quoi manger, quand même) si je suis certain qu'il sera stable sur la durée (genre plusieurs années). Ceci parce que je n'aime pas enchaîner les recherches d'emploi et que j'aime bien les choses qui ne changent pas.

Enfin, il faut effectivement se poser la question de la nature du contrat (CDD, CDI?) et des droits des salariés (il va falloir se rattacher à une convention collective en fonction de l'activité de l'association) ce qui va aussi donner des limites (hautes et basses) aux salaires qu'on peut proposer, en fonction du poste occupé par les employés. Les conventions sont plus ou moins contraignantes sur tout un tas de points. Par exemple dans le cas de l'école de musique et danse mentionnée précédemment, il s'agit de la convention "animation", qui arrange les choses pour que les profs de musique ne travaillent pas pendant les vacances scolaires, fixe le préavis de licenciement/démission à 2 mois, définit le montant des primes de fin de contrat (licenciement, retraite, démission, ...), oblige à avoir une augmentation du salaire en fonction de l'ancienneté dans l'entreprise et dans la "branche" (donc une partie de l'ancienneté est conservée lors d'un changement d'employeur). Ça limite les possibilités pour éclater le système de classes, malheureusement! Il faudra donc se renseigner sur la convention collective appropriée pour ce qu'on souhaite faire. Après, en pratique, les entreprises et les salariés n'hésitent pas à ignorer les parties des conventions collectives qui ne leur conviennent pas, c'est envisageable (quoi que probablement illégal) si il y a confiance mutuelle entre l'employeur et l'employé pour ne pas porter plainte l'un contre l'autre à ce sujet.

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